Clap de fin le 23 octobre 2025 à Cotonou, pour le colloque international consacré aux fragilités, conflits, violences et cohésion sociale en Afrique. Porté par le projet de cohésion sociale des régions nord du golfe de Guinée (Coso), ce grand rendez-vous de réflexion s’est tenu pendant trois jours en sessions plénières et en ateliers spécialisés. À l’issue des échanges, des recommandations fortes ont été formulées pour renforcer la cohésion et prévenir les conflits dans les pays de la sous-région. La cérémonie de clôture, présidée en présence de plusieurs sommités universitaires et acteurs du développement, a mis en lumière l’engagement des parties prenantes à transformer ces réflexions en actions concrètes au bénéfice des populations.
S.A.A
Les rideaux du colloque international sur « fragilités, conflits, violences et cohésion sociale en Afrique » sont tombés. Organisé dans le cadre du Projet de Cohésion Sociale des Régions Nord du Golfe de Guinée (Coso), cet événement scientifique d’envergure a réuni des universitaires, des chercheurs, des acteurs de la société civile et des décideurs politiques venus de plusieurs pays africains. Objectif, analyser les dynamiques de tensions communautaires et proposer des réponses innovantes pour consolider la paix dans un contexte de menaces transfrontalières croissantes. Ouvert le 21 octobre, le colloque s’est articulé autour de sessions plénières et d’ateliers parallèles structurés en six séquences thématiques. La conférence inaugurale, assurée par le professeur Francis Akindes de l’Université de Bouaké en Côte d’Ivoire, a posé les bases théoriques et pratiques de la cohésion sociale à travers sa communication intitulée « la fabrique sociale et politique de la cohésion sociale, du concept aux pratiques ». Ce moment fort a permis de comprendre comment les sociétés africaines construisent ou défont leurs liens à travers les politiques publiques, l’histoire et les dynamiques locales.
Des participants
Des échanges nourris et des contributions variées
Des tables rondes interactives ont suivi, donnant la parole à des experts sur les problématiques liées à la gouvernance, la gestion des conflits intercommunautaires, les défis sécuritaires dans le nord du golfe de Guinée mais aussi les mécanismes de résilience des populations. Les ateliers parallèles ont produit des analyses approfondies sur les causes profondes de l’extrémisme violent, les fractures sociales, la marginalisation de certaines communautés et les stratégies pour revitaliser la solidarité africaine. La cérémonie de clôture a été consacrée à la présentation de la synthèse des recommandations issues des travaux. Parmi les résolutions phares, la nécessité de renforcer les politiques inclusives au niveau local et national, la mise en place de cadres de dialogue permanents entre communautés, l’implication accrue des jeunes et des femmes dans les processus de paix, la valorisation des mécanismes endogènes de prévention et de gestion des conflits.
Des participants
Un bilan salué par les organisateurs
Le coordonnateur du projet Coso-Bénin, le Dr Adamou Mama Sambo, a exprimé sa satisfaction quant au bon déroulement des travaux et à la qualité des contributions. Il a salué la disponibilité des participants et souligné que ce colloque représente « une aubaine pour les communautés bénéficiaires du projet Coso », car les conclusions permettront de développer des actions concrètes de prévention dans les zones vulnérables. En clôturant ce colloque, les experts africains ont lancé un appel fort à la solidarité et à la coopération régionale. La cohésion sociale, ont-ils rappelé, n’est pas seulement un concept académique mais une exigence vitale pour la survie des États africains face aux multiples menaces. Les travaux de ces trois jours tracent les contours d’une Afrique résiliente, capable de transformer ses fragilités en opportunités de paix durable.
