CONSÉQUENCES DU CORDON SANITAIRE SUR LE TRANSPORT : Les chauffeurs de Parakou en chômage technique

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CONSÉQUENCES DU CORDON SANITAIRE SUR LE TRANSPORT

Les chauffeurs de Parakou en chômage technique

Des bus garés dans les parkings, quelques chauffeurs avec des yeux frisant le désespoir, des vendeuses fatiguées, des taxis moto se discutant quelques clients, tel est le constat fait au Park centrale d’Albarika a Parakou dans la soirée du lundi 30 mars 2020.
Pour cause, depuis le lundi 30 mars 2020, un cordon sanitaire a été établi et ce jusqu’au 12 avril prochain, autour des communes les plus exposées à la pandémie conformément à la décision du gouvernement dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. Ces villes sont entre autres, Cotonou, Abomey-Calavi, Allada, Ouidah, Tori-Bossito, Zè, Sèmè-Kpodji, Porto-Novo, Akpro-Missérété et Adjarra.
Mais ces communes ne sont pas les seules touchées économiquement par ces mesures. Parakou en est également touchée. Bio Gado Mohammed, chauffeurs au Park central a fait savoir que « tout est difficile, tout le monde crie parce qu’il n’y a plus trop de clientèle. Les voitures de 9 places (7 000 F Cfa par passagers) prennent maintenant 5 personnes (12 000 F Cfa par passagers) pour Cotonou. Mes passagers sont souvent ceux qui viennent du Sud pour aller à Banikoara, Nikki, N’dali, etc. » Ainsi donc, plusieurs chauffeurs ont préféré rester chez eux pour ne pas venir errer dans le Park en vain. « Aucun bus n’est plus en activité dès ce lundi… Le Park est une ville morte, le Park est désert, beaucoup de conducteurs ont décidé rester chez eux. Ils viennent peut-être en cas d’urgence », c’est ce qu’a fait entendre le contrôleur du Park central d’Albarika, Zimé Fousséni.
Il est à noter que toutes les dispositions sont également prises par les chauffeurs pour accompagner le gouvernement dans la lutte contre la propagation de la pandémie. « Les véhicules ne vont plus dans les directions interdites. Pour les autres directions, nous avons pris nos dispositions. Les petites voitures prennent seulement 3 personnes avec leurs protections. C’est pourquoi moi-même je suis là, je suis en train de surveiller les navettes », a rassuré Zimé Fousséni, contrôleur du Park central d’Albarika. Quant aux vendeuses, leur vente journalière a considérablement chuté, selon les confidences d’une vendeuse de pain.
C’est donc parti pour au moins deux semaines de ‘’congé’’ ou de chômage technique pour ces conducteurs.

Débora YAROU (Stg)

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