Le permis de conduire est un droit administratif donnant l’autorisation de conduire certains véhicules motorisés notamment les automobiles, motocyclettes, cyclomoteurs, camions ou autobus, sur le territoire d’un pays. Au Bénin, les engins à deux roues ne disposent pas de cette pièce administrative appelée permis de conduire catégorie A. Une situation qui occasionne d’énormes conséquences avec à la clé des accidents de circulation pour non respecte du code de la route. Pourtant, ce permis est d’une grande importance capitale pour les propriétaires de ces engins. Quelle est le degré de responsabilité du gouvernement face à ce défaut de permis de conduire ?
Wilfried AGNINNIN
Au Bénin, le permis de conduire catégorie A, regroupe le permis A1, A2 et A3. Tous ces permis permettent de conduire les cyclomoteurs et motocyclettes. Selon Victor Atioukpè directeur d’un centre d’auto-école à Cotonou, « quand on parle de cyclomoteur, ce sont les petits engins dont la cylindrée ne dépasse pas 75 cm cube, alors que quand on parle de motocyclette, c’est généralement des grosses motos dont la cylindrée va au-delà de 75 à 400cm cube. Quand la cylindrée dépasse 400 cm cube, c’est le permis A3 qu’il faut pour conduire l’engin en question, donc les motos comme celles utilisées par nos forces de l’ordre pour accompagner les autorités souvent ».
L’importance du permis de conduire A
Les engins à deux roues sont les plus conduits dans la circulation. Ce qui nécessite qu’une attention particulière soit accordée à ce secteur. Pour Victor Atioukpè, plusieurs raisons justifient l’importance de permis de conduire catégorie A. « Si ces genres ne maîtrisent par les notions des panneaux de signalisation routière et les règles de la circulation, c’est un problème. Ils deviennent très dangereux s’ils ne savent pas quand il faut quitter la droite pour la gauche ou vice versa. En plus ce sont des gens très vulnérable d’où la nécessité de leur apprendre les différentes signalisations routières. Ce sont des gens qui généralement ne savent pas que lorsqu’on est avec un engin à deux roues, qu’il faut rester complètement à droite sur la chaussée, pour cela il faut forcément aller a l’auto-école pour apprendre ces notions ou lire les documents du code de la route pour savoir comment se comporter dans la circulation », a-t-il expliqué. A l’en croire, lorsqu’un usager de motocyclette veut changer de position, il faut qu’il utilise ses rétroviseurs, signale d’abord son intention avant de changer de direction, avec les feux de signalisations ou faire signe de main.
Quelques propositions du spécialiste de la route
Le spécialiste des questions du code de la route Victor Atioukpè, propose que les propriétaires d’engins à deux roues aillent dans un centre d’auto-école pour se former. « Il faut apprendre le code, mériter le permis et montrer que vous êtes aptes à conduire l’engin en question, aller à l’examen pour que l’autorité vous donne le permis de conduire, c’est très important d’avoir le permis. C’est parce que les gens ont banalisé la chose pendant longtemps, on a laissé les gens qui font les deux roues circuler sans rien dire, que les gens ont pensé que le permis catégorie A n’est pas nécessaire. On a tellement laissé faire que revenir dessus maintenant devient un problème », a-t-fait savoir. Il a invité les citoyens à prendre conscience de ce permis de conduire. « Quand on connaît, on se comporte bien, on se comporte en responsable, c’est ça qu’il faut faire, sinon dans ce pays, les gens s’arrangent rapidement pour se faire des permis grâce à des connaissances », a interpellé Victor Atioukpè.
Face à cette situation, le gouvernement béninois à travers les autorités en charge du transport terrestre doit prendre sa responsabilité. Ainsi, les autorités doivent également sensibiliser les populations sur l’importance d’avoir le permis de conduire catégorie A, afin qu’elles se comportent mieux dans la circulation. Cela permettra, de minimiser les accidents de circulation sur les axes routiers. Il est donc impérieux que le gouvernement régule ce secteur pour le bonheur des usagers de la route.
