Le ton monte depuis le dimanche 10 juillet 2022. Selon la chaîne de radio Deutsche Welle (Dw), 49 soldats ivoiriens auraient à peine foulé le sol de Bamako, qu’ils étaient conduits en cellule par les autorités maliennes.
En effet, ces 49 militaires ivoiriens ont été qualifiés de “mercenaires”. Pourtant, d’après Olivier Salgado, l’un des porte-paroles de la Mission de l’Onu au Mali, les autorités maliennes avaient été informées de l’arrivée des 49 soldats ivoiriens. Il a fait cette affirmation sur son compte Twitter, le lundi 11 juillet. « Comment un contingent de 49 soldats en provenance de la Côte d’Ivoire a pu débarquer au Mali sans ordre de mission ? », s’interroge Sylvain N’Guessan, docteur en théories politiques et analyste de la vie politique ivoirienne qui dirige à Abidjan l’Institut de Stratégies.
Un communiqué de la présidence ivoirienne publié à l’issue d’un Conseil National de Sécurité (Cns) extraordinaire indique « qu’aucun militaire ivoirien de ce contingent n’était en possession d’armes et de munitions de guerre ». Les soldats ivoiriens devaient prendre la relève d’un régiment des éléments nationaux de soutien, une unité qui appuie les Casques Bleus de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations unies pour la Stabilisation au Mali (Minusma).
Le mardi 12 juillet, selon Dakar actu, la Côte d’Ivoire a donc expressément demandé au Mali la libération de ses 49 militaires injustement arrêtés, niant toute intention de déstabiliser son voisin. La source souligne que le mercredi 13 juillet, « l’Organisation des Nations Unies (Onu) revient sur sa première affirmation. Les 49 soldats ivoiriens arrêtés au Mali, ne sont pas des éléments nationaux de soutien aux contingents de la Minusma ». Il y a de quoi confondre les diplomates des deux pays concernés.
Grâce ADJE (Stagiaire depuis la Russie)
