EDITO
3 tonnes de cocaïne !
Depuis quelques jours, une affaire de trois tonnes de cocaïne pure arrêtées au port de Montevideo en Uruguay dans un navire en partance pour le port de Cotonou, défraie la chronique. Une affaire qui, au Bénin, intervient après un long moment d’accalmie depuis cette fameuse affaire de 18Kg de la poudre prohibée qui a valu au magnat de la volaille une peine de 20 ans de réclusion criminelle, sanction infligée par la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (Criet) malgré les injonctions de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples.
Ainsi, au moment où le peuple avait l’impression que les importateurs de la fameuse poudre qui rend riche en un tour de bras, ont tiré leçon du sort de Sébastien Ajavon avec cette affaire de 18 Kg, tout le Bénin se voit éclaboussé par 3 tonnes de cocaïne pure. Comme si de 18 Kg, le Bénin a fait un bon exponentiel pour une quantité records.
Même si pour l’heure l’identité du destinataire de cette poudre arrêtée à plus de milles lieues de Cotonou, n’est pas encore connue, cette affaire est comme un opprobre sur toute la Nation béninoise. Puisque désormais, les navires en partance sur le port autonome de Cotonou seront automatiquement stéréotypés ou étiquetés. Alors, face à cette rocambolesque affaire, on est tenté de se demander qui pourrait être à la base de ce transport audacieux malgré la fougue avec laquelle la lutte contre ces produits prohibés est menée sous le pouvoir de la rupture. De même, depuis le temps de l’accalmie, combien de tonnes de la poudre magique auraient transité par le port de Cotonou ? Et pour finir comment se porte le système de vérification des importations qui depuis les 18 Kg attribués à Ajavon n’a pu déceler un seul gramme de poudre blanche avant le cauchemar de Montevideo ?
Face à ces interrogations, le gouvernement doit monter au créneau le plus vite possible pour situer les responsabilités pour que cessent les élucubrations qui vont dans tous les sens.
Edouard ADODE
