L’élection présidentielle prochaine, a très tôt révélé les incompréhensions et les contestations, qui opposent les forces de gauche. Les mésententes du passé ont pris le dessus sur les réalités d’aujourd’hui au point où, l’objectif de la lutte est tout simplement contourné. A gauche, on annonce être du côté du peuple meurtri, sans pour autant s’accepter et accepter ses différences.
En ordre dispersé, l’opposition pense pouvoir arracher le fauteuil présidentiel à un technocrate, un féru de la discipline, un chef d’orchestre aguerri qui use de sa ruse pour atteindre ses objectifs. En effet, il paraît inconcevable ce clivage, pour réussir à succéder au chantre de la rupture. Les forces de l’opposition semblent toutes conquérir le pouvoir d’Etat, malgré leur incapacité à tenir dans le combat politique à venir.
A 24 heures de la fin du dépôt des dossiers de candidature, aucun vrai leader de l’opposition n’a encore franchi le sol de la Commission Electorale Nationale Autonome (Cena), pour cette étape cruciale du processus électoral. Espérons que quelque chose est encore possible pour trouver l’alchimie nécessaire afin d’unir les idées. Le contraire pourrait ne pas étonner, connaissant chaque acteur de l’écurie. Les forces de gauche risquent, si elles participaient au scrutin, l’émiettement des suffrages est préjudiciable pour la cohésion du groupe qui aspire à insuffler une nouvelle ère au Bénin.
S.A.A
