ÉDITO : La paix une fois encore sauvée!

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ÉDITO

La paix une fois encore sauvée!

La cour constitutionnelle s’est enfin prononcée sur le recours d’un citoyen béninois contre deux anciens présidents de la République du Bénin et l’actuel président de la République Fédérale du Nigéria dans l’affaire de la fermeture des frontières nigérianes. Suite à ce recours d’audace, depuis quelques mois, les béninois sont restés suspendus aux lèvres de Joseph Djogbénou président de la cour constitutionnelle, invité à se prononcer sur l’implication des anciens présidents Boni Yayi et Nicéphore Soglo dans la fermeture des frontières nigérianes. Pour rappel, le curieux plaignant Diogo estimait dans son recours devant la cour constitutionnelle que Yayi, Soglo et Buhari ont violé la constitution béninoise en prenant une part active dans ce dossier de la fermeture des frontières.
Alors, après avoir étudié cette requête, les sept sages de la cour présidée par l’ancien avocat de Patrice Talon, ont estimé que ces trois personnalités n’ont aucunement violé la loi fondamentale du Bénin. Par conséquent, Diogo est débouté, et Yayi, Soglo et Buhari sont sans souci.
Cependant, bien que cette décision soit motivée par des dispositions de la loi fondamentale, elle traduit plus un souci de préservation de la paix au Bénin que le respect du droit. Ce qui prouve une fois encore que la cour Djogbénou a fait montre de sagesse à travers cette décision rendue dans l’intérêt supérieur du peuple béninois, puisque le contraire aurait été source de trouble à l’ordre public au regard des personnalités citées dans ladite plainte.
Toutefois, prenant en compte l’inquiétude du plaignant, on peut être tenté de dire que s’il est avéré que les anciens présidents béninois ont une part active dans la fermeture des frontières; ce comportement ne serait pas loin d’une violation des droits de l’homme et des peuples notamment le droit à la libre circulation. Droits sur lesquels la cour constitutionnelle doit veiller conformément à ses prérogatives légales.
Au demeurant, l’esprit de cette décision de la cour est perçu par bon nombre de béninois et mérite d’être salué à sa juste valeur.

Edouard ADODE

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