Un mot caractérise le milieu politique au Bénin. C’est le complot. Un complot qui rime avec d’autres mots tels que les envoûtements, les enlèvements voire la trahison. Les faits sous nos cieux sont légions et contrastent avec la morale.
La politique est devenue le canal le plus facile pour accéder à la prospérité financière. Richesse à laquelle d’autres vétérans de la classe politique cherchent à accéder.
Le mal domine et laisse libre cours au complot. Le politique est prêt à tout pour émerger. La possibilité d’éliminer son vis-à-vis n’est pas exclue. Un terreau de complices auquel veulent accéder de jeunes aspirants et aspirantes, contraints eux-aussi à donner de coups, pour se servir à la table du roi.
Le complot est nègre, dira un auteur burkinabé. Ce mot engendre également d’autres vices qui fragilisent les formations politiques. Les querelles intestines s’invitent dans le débat en lieu et place des actions importantes de développement. Les guerres les plus fratricides s’illustrent également dans l’invisible. Une guerre sans merci avec ses corollaires.
Les hommes politiques béninois devront privilégier l’intérêt supérieur au détriment de leurs besoins et faire de sorte que l’esprit de béninoiserie ne les anime plus, afin de susciter des vocations justes et nobles dans la politique, qui est aujourd’hui galvaudée.
Spero A. AKOVOGNON