ÉDITO : L’Afrique qui fait trembler l’Europe

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ÉDITO

L’Afrique qui fait trembler l’Europe

Après l’assassinat de Thomas Sankara et de Mohamad Kadhafi, on croyait avoir perdu tous les leaders africains capables de faire preuve de courage et d’audace face à la peau blanche. Mais petitement, l’Afrique retrouve à nouveau ses vaillants leaders qui ne gardent pas leurs langues dans leurs poches face aux injustices de l’occident pour qui l’Afrique est un continent où tout est permis.
Certes, en matière de développement, l’Afrique est encore à la traîne, de même le continent noir continue d’apprendre la démocratie qui est d’ailleurs un système à l’antipode de ses réalités sociologiques. C’est ce qui explique en partie les crises qu’on note un peu partout sur le continent. Ces crises qui, le plus souvent, sont attisées par l’Occident qui vient par la suite jouer au pompier. Il en est de même pour la pauvreté en Afrique.

Face à cette hypocrisie sanguinaire de l’occident en Afrique, il faut des leaders forts de caractère pour que les choses changent quel que soit le prix à payer. C’est en cela qu’il est important d’encourager ces chefs d’États africains qui osent clairement dénoncer les manigances de l’Europe en Afrique. Aujourd’hui, tous les africains sont fiers des critiques véhémentes du président tchadien Idriss Deby qui ne cache pas ses impressions parlant de l’implication de l’Europe dans l’assassinat de Mohamad Kadhafi. De son côté, le président béninois Patrice Talon ne cesse de poser des actes pouvant sauvegarder l’honneur de son continent. De la réclamation des objets d’art spoliés en Afrique par la France, à l’expulsion de l’ambassadeur de l’Union Européenne près le Bénin qui se croyait super puissant, en passant par la question des réserves d’échange de l’Afrique en France et son cri de détresse face à l’injustice des institutions de Bretton Woods en ce qui concerne la soutenabilité de la dette en Afrique, le chef d’État béninois ne laisse aucune occasion lui échapper. De même, nul ne peut oublier les remontrances publiques du président guinéen Moussa Dadis Camara à un émissaire de l’Europe qui se croyait devant un égal à lui.

Ces actes forts de ces chefs d’États sont des signes précurseurs d’une Afrique qui se réveille de sa torpeur légendaire qui a permis à l’Europe de traiter tout un continent comme moins qu’un pays.

Edouard ADODE

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