ÉDITO
Talon renvoie la balle à Azon
Les béninois peuvent se réjouir des efforts que fournissent le chef de l’État Patrice Talon et son gouvernement pour l’amélioration de la qualité de l’enseignement au Bénin. Plus le mandat de Talon tend à sa fin, plus il appuie l’accélérateur des réformes dans les secteurs qu’il a choisis comme prioritaires.
Ainsi dans l’enseignement primaire comme secondaire, les dernières réformes prouvent à suffisance la volonté du chef de l’État à sortir l’école béninoise de sa léthargie. De même, le démarrage des cantines scolaires dès les premiers jours de la rentrée dans les écoles bénéficiaires vient ajouter du crédit à ce gouvernement qui fonctionne effectivement par priorité.
Avec ses efforts qui frappent à l’œil, la conséquence directe doit être l’amélioration des résultats scolaires tant au plan des examens et surtout en ce qui concerne le niveau des apprenants. Il serait regrettable qu’après tous ces efforts du gouvernement, les fruits ne tiennent pas la promesse des fleurs.
Alors, pour éviter des résultats paradoxalement opposés aux efforts fournis, les parents d’élèves sont désormais face à leur responsabilité. Ainsi, le tout ne suffira plus d’habiller les enfants, de mettre à leur disposition les fournitures scolaires, et aller croiser les bras pour espérer le miracle à la fin de l’année.
Il va falloir que le suivi parental soit de mise pour amener les enfants à se donner au travail. Pour ce faire, le pont entre école et maison doit être renforcé par des visites inopinées des parents dans les écoles. Ils ne doivent plus attendre d’abord la convocation des responsables des établissements avant de se rendre dans les écoles. Pour y parvenir, les Associations des Parents d’Elèves de la base jusqu’au sommet doivent donc s’activer afin de rappeler aux parents leurs devoirs et les aider à mieux les accomplir.
L’autre épine qui pourra freiner l’atteinte des résultats escomptés, est la grossesse des filles en pleine année scolaire. Des grossesses qui, pour plupart, surviennent à cause de la démission des parents qui délibérément confient l’éducation sexuelle des filles à la rue et aux réseaux sociaux.
Au demeurant, Épiphane Azon président de la Fédération Nationale des Parents d’Elèves et d’Etudiants et les siens ont donc l’obligation d’accompagner le gouvernement Talon en jouant simplement leur partition, et l’école béninoise renaîtra de ses cendres.
Edouard ADODE
