Durant 96 heures, à partir de ce mardi 25 mai, la Commission Electorale Nationale Autonome (Céna) procède à l’évaluation de l’élection présidentielle du 11 avril 2021, à travers un atelier. L’objectif poursuivi est de procéder à une lecture critique du cadre juridique de cette élection, de passer en revue toutes les phases de son déroulement, d’apprécier le rôle des acteurs impliqués et de formuler des recommandations utiles à une meilleure tenue des élections au Bénin dans la transparence, la paix et la convivialité.
Pour Inoussa Chabi Zimé, maire de la cité des Kobourou, ville où se tient cet atelier, le Bénin vient de réussir ses toutes premières élections présidentielles à l’ère des réformes du système partisan. « Il est évident et c’est humainement acceptable que ce succès dans un environnement hostile au changement emporte quelques difficultés.», a-t-il noté. L’autorité communale a ensuite indiqué qu’il reste que certaines clarifications peuvent être davantage faites sur le code électoral pour éviter les confusions qu’ils ont voulues semer dans les têtes lors de la campagne électorale. «…le code électoral béninois vient de nous révéler les endroits où des précisions méritent d’être apportées pour son plein épanouissement. Il en est de même du système d’organisation des élections au Bénin où l’anticipation doit davantage gouverner le processus.», a-t-il fait savoir tout en présentant ses sincères félicitations et admirations au président de la Céna qui vient de remplir pleinement son mandat.
En abondant dans le même sens, le préfet du Borgou Djibril Mama Cissé a salué le leadership et l’engagement du chef de l’État qui, du fait de l’ambition qu’il a pour son peuple, s’est investi aux fins de cet exploit d’une élection réussie. « Par ailleurs, cette réussite est l’oeuvre d’un acteur clef, un grand manager, un véritable chef d’orchestre à qui je rends un vibrant hommage, je veux nommer le président de l’institution électorale.», a exprimé l’autorité préfectorale à l’endroit du président de la Céna à qui, il a réitéré sa gratitude pour sa promptitude et le professionnalisme avec lesquels il a conduit cette consultation électorale majeure.
Pour le préfet Cissé, cet atelier qui permet de faire une évaluation objective et approfondie du scrutin présidentiel, vient à point nommé et les thématiques identifiées sont, on ne peut plus pertinentes. En effet, il importe de procéder au bilan de la mise en oeuvre des dispositions du nouveau code électoral afin d’apprécier les points forts et les insuffisances et de faire des propositions d’amélioration. C’est également le moment d’échanger sur plusieurs autres aspects, notamment les difficultés rencontrées dans l’organisation de l’élection présidentielle, le problème sécuritaire, la problématique du recrutement des agents électoraux et les rôles des différents acteurs dans la gestion du processus.
Dans son mot d’ouverture, le président de la Céna, le professeur Emmanuel Tiando, a félicité tous les agents électoraux car, « sans leur engagement et leurs sacrifices aucune élection ne peut être organisée.» A l’en croire, la devise à la Céna est, “ne jamais dormir sur nos lauriers, procéder de façon critique à une analyse rétrospective de l’action menée pour en tirer les leçons aux fins d’accroître la qualité de nos processus électoraux”. Pour Emmanuel Tiando, il peut affirmer que ce scrutin, du point de vue technique, s’est déroulé sans trop de difficultés organisationnelles même si tout n’a pas été partout parfait. « Cependant, la question récurrente de la formation des agents électoraux et de leur degré de conscience face à leur responsabilité demeurent des sujets très préoccupants pour la Céna.», a-t-il fait savoir pour finir.
Il faut préciser que cet atelier connait la présence des cadres de la Céna, de la cours Constitutionnelle, des représentants des partis politiques, de la société civile, des points focaux, des coordonnateurs de l’intérieur et de l’extérieur, des organisations internationales et bien d’autres.
Wahabou ISSIFOU
