Le 1er mai de chaque année, est consacré à la célébration de la fête des travailleurs au Bénin. Au cours de cette journée, les réflexions sont portées sur les conditions de travail et de vie des employés dans les entreprises ainsi que dans la fonction publique. L’édition 2021 de cette fête, sera célébrée le samedi 1er mai prochain. Parmi les préoccupations qui seront abordées par les confédérations syndicales des travailleurs, figure en bonne place la question du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (Smig).
Au Bénin, le Smig n’a toujours pas augmenté. Il est passé officiellement de 31 625 fcfa à 40 000 fcfa, soit un peu plus de 60 euros, ou environ 80 dollars Us, selon un communiqué du conseil des ministres du jeudi 17 avril 2014. C’est à travers l’adoption par les membres du gouvernement du président Boni Yayi, du décret n° 2014-292 du 24 avril 2014 portant relèvement du Smig.
Depuis 2014, aucun kopeck n’a été augmenté sur le Smig. Pendant ce temps, le salaire des membres du gouvernement et des députés connaît une augmentation. Mieux, chose paradoxale, des institutions et organisations internationales classent le Bénin parmi le top 10 des pays africains de l’indice du bonheur. A titre illustratif, le Bénin est classé depuis le 1er juillet 2020, dans la catégorie des pays à revenu intermédiaire comme le Maroc, la Côte d’Ivoire et le Sénégal, avec un revenu par habitant qui passe de 870 dollars à 1 250. Il était auparavant, considéré comme un pays à revenu faible. Un classement de la Banque mondiale et une performance historique qui contraste paradoxalement avec les conditions de vie des béninois.
La question de l’augmentation de l’indice salarial et du Smig au Bénin est toujours au point mort. C’est un dialogue de sourd qui s’entretient entre le gouvernement et les confédérations syndicales. Même si le gouvernement défunt a laissé des dettes que le régime de la rupture se voit dans l’obligation d’apurer, il serait judicieux que le pouvoir en place pense à l’augmentation de l’indice salarial et du Smig des travailleurs.
Il faut souligner que pour le compte de 2021, « Travailleur, lève-toi et poursuis ta lutte contre la faim, la précarité, le chômage et la privation des libertés, induits par l’exécution du pacte colonial au Bénin pour une gouvernance patriotique et de probité », c’est le thème de réflexion proposé par la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) de Kassa Manpo.
Wilfried AGNINNIN
