Les béninois iront aux urnes le 8 janvier 2023 pour élire leurs représentants à l’Assemblée Nationale (An). Ces élections législatives constituent un véritable enjeu tant pour l’opposition que pour la mouvance présidentielle. C’est donc une occasion par excellence pour les partis de l’opposition qui participent pour la première fois depuis 2016, à ces compétitions électorales de prouver au régime en place ce dont ils sont capables. Le choix reviendra aux électeurs, au soir du 8 janvier, de sanctionner le gouvernement de la rupture ou de le porter en triomphe au regard de ses actions.
D’un côté, les béninois qui épousent les idéaux et actions du gouvernement de la rupture auront le choix de voter pour 4 partis politiques. Il s’agit du Bloc Républicain (Br), de l’Union Progressiste (Up) le Renouveau, du Mouvement des Elites Engagées pour l’Emancipation du Bénin (Moele-Bénin) et de l’Union Démocratique pour un Bénin Nouveau (Udbn). De l’autre côté, les béninois qui sont contre la gestion du pouvoir vont sanctionner le gouvernement Talon soit en votant pour le Mouvement populaire de libération (Mpl), la Force Cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) ou Les Démocrates (Ld).
Pour un observateur politique averti, le constat pourrait être fait qu’une grande partie de la population béninoise est contre le mode de gouvernance du régime de la rupture. Les raisons derrière ce constat ne manqueraient pas de pertinence. L’on pourrait évoquer la détérioration du panier de la ménagère, le recul de la démocratie, la privatisation des libertés individuelles et collectives et bien d’autres. En tenant compte de ces points, la plupart des béninois pourraient être amenés à voter contre le gouvernement du Président Patrice Talon le 8 janvier 2023. Et parmi les partis politiques en lice pour ce scrutin, le parti “Les Démocrates” se présente comme la formation à laquelle les militants de l’opposition font le plus confiance. Car, ils estiment que les autres partis de l’opposition ont des accointances avec le pouvoir en place. Ainsi, Les Démocrates pourraient théoriquement se tailler une certaine part du gâteau parlementaire au soir de ces compétitions électorales.
En attendant, l’on se demande ce que vaudront les partis de la mouvance face à une opposition assoiffée de pouvoir.
Wilfried AGNINNIN
