Bonne nouvelle pour les populations béninoises et nigériennes. Le gouvernement autorise provisoirement l’embarquement du pétrole nigerien à la plateforme de Sèmè-Podji. L’annonce a été faite par le ministre de l’énergie, de l’eau et des mines Samou Seïdou Adambi à travers une conférence de presse le 15 mai 2024. Le Chef de l’État Patrice Talon prend ainsi une sage décision à fort impact positif sur les deux peuples. Les autorités nigériennes sont appelées à mettre de l’eau dans leur vin pendant que les soutiens aveugles sont honnis.
La conférence de presse conjointement animée avec une délégation chinoise, impliquée dans le projet Pipeline Export Bénin-Niger a été un moment tant attendu entre les peuples du Bénin et du Niger. Le gouvernement béninois marque ainsi un tournant décisif, en autorisant l’embarquement du pétrole nigérien par le navire chinois, qui mouillait déjà en eaux béninoises il y a une semaine. Ce fut le moment propice pour rappeler aux détracteurs, que le Bénin n’a aucunement envie de nuire à son voisin. «Nous avons décidé d’autoriser le chargement du premier navire qui mouille dans nos eaux», a déclaré le Ministre Samou Seïdou Adambi avant de marteler que «le Bénin n’a aucune intention de nuire aux intérêts de l’État du Niger ni à celui de notre partenaire commun».
Une décision qui intervient donc après que la douane nigérienne ait adressé une correspondance formelle à ses pairs béninois. Ajouté à cela, la délégation chinoise, partenaire commun du Bénin et du voisin frontalier, aura également joué sa partition dans cet élan de recherche de solutions. Même si le gouvernement béninois a levé son embargo sur l’embarquement du pétrole nigérien, il a voulu rappeler que cette manière de fonctionner ne saurait être une règle de conduite pour l’exploitation du pipeline. Invitant ainsi les autres parties du projet, à recourir aux normes légales dans la coopération.
Les « bénis oui oui » mordent ainsi la poussière. Ils doivent en ces circonstances de dire la vérité au Président Patrice Talon pour le retour à la normale. Mais l’on a constaté que les soutiens de Talon sont montrés au créneau pour saluer la décision prise par leur chef sans faire des propositions constructives et concrètes. Comme on le dit souvent « ce n’est pas là où on dit la vérité qu’on meurt ».
En attendant que la réunion entre les deux Etats au sujet de ce projet n’ait lieu, la frontière Bénin-Niger reste infranchissable, témoignant de la nature des relations entre les deux nations.
La Rédaction