Le 12 juin dernier, le monde entier célébrait la journée mondiale de lutte contre le travail des enfants. Cette journée instituée par l’Organisation Internationale du Travail (Oit) vise à attirer l’attention des autorités sur ce fléau afin de le combattre. Dans un entretien accordé à la radio Fraternité Fm de Parakou, le directeur départemental du travail et de la fonction publique du Borgou et de l’Alibori Ramanou Arouna a fait l’état des lieux de la lutte contre le travail des enfants au plan national et dans ces deux départements.
Wilfried AGNINNIN
Le travail des enfants est un fléau qui continue de prendre d’ampleur de jour en jour au Bénin. Selon les chiffres de l’Oit, 152 millions d’enfants sont en situation de travail à travers le monde. Pour l’inspecteur de travail Ramanou Arouna, l’état des lieux au Bénin est relativement encourageant. A l’en croire, « quand nous faisons aujourd’hui l’état des lieux au plan national, il y a quelques années en 2014 déjà les statistiques ont révélé que nous étions à un taux de plus de 52% des enfants qui étaient dans les pires formes de travail des enfants. Aujourd’hui nous avons le taux possible autour de 33% ». Pour lui, les efforts des autorités ont commencé par porter leurs fruits.
Cependant, dans les départements du Borgou et de l’Alibori Ramanou Arouna a fait savoir que des efforts restent encore à faire pour endiguer le phénomène. A cet effet, le ministère du travail et de la fonction publique, la police républicaine et les centres de promotion sociale mènent des actions sur le terrain en collaboration avec certains partenaires. Dans le Borgou, un arrêté préfectoral a été pris pour interdire l’exploitation économique des enfants. Selon l’inspecteur du travail, le phénomène des enfants Talibés est plus reçurent dans l’Alibori notamment dans les communes de Kandi, Malanville et Karimama. A l’en croire, la religion musulmane n’encourage pas ce phénomène. Néanmoins, des séances de sensibilisation à l’endroit des acteurs concernés continuent d’être organisées.
D’ici à l’horizon 2023, le plan national de lutte contre le travail des enfants envisage éradiquer les pires formes de travail des enfants.
