LUTTE CONTRE LES SACHETS PLASTIQUES À L’UNIVERSITE DE PARAKOU : Une bonne initiative souffrant d’insuffisance de moyens

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LUTTE CONTRE LES SACHETS PLASTIQUES À L’UNIVERSITE DE PARAKOU

Une bonne initiative souffrant d’insuffisance de moyens

La lutte menée depuis plusieurs années contre les déchets plastiques par Jean-Bosco Vodounou responsable du cadre de vie et assainissement de l’Université de Parakou et celui de la Cellule du Bien-être et de lutte contre le Sida (Cbels) de Zacharie Hounta, sont loin de combler les attentes des usagers de ce haut lieu du savoir. L’état des lieux sur le terrain montre aujourd’hui que les sachets sur le campus de Parakou existent bel et bien non seulement dans les alentours des administrations mais aussi dans les amphithéâtres, réfectoires et résidences. Malgré le désir des autorités en charge de ce haut lieu du savoir d’avoir un campus modèle sans déchets plastiques, des efforts restent à faire pour l’atteinte de ce noble objectif.

Wilfried AGNINNIN (stg)

Les sachets plastiques se portent bien dans la cité des Kobourou et même très bien à l’Université de Parakou. Sur ce haut lieu du savoir ces emballages ont élu leur domicile dans les environs des institutions. Une situation qui interpelle les autorités et les organisations estudiantines en charge de l’assainissement de l’Université. Sur le terrain, les faits sont perceptibles et donnent raison au passé d’une lutte timide. Même si les efforts ont été menés dans ce sens pour un changement radical de comportements au niveau de tous les usagers du campus de l’Up, il en demeure pas moins que cette lutte semble être un coup d’épée dans l’eau.

Une lutte timide

Depuis septembre dernier date du déroulement des cours dans certains établissements de l’Université de Parakou, la guerre contre l’utilisation des sachets sur le territoire universitaire n’est toujours pas une réalité. Les anciens étudiants ont repris leurs mauvaises habitudes rajoutées aux nouveaux bacheliers. Mais ils ne sont pas les seuls à polluer le cadre de vie universitaire. Il y a en aussi les administratifs et les vendeuses installées au niveau des réfectoires. La lutte contre ce phénomène manque de détermination aussi bien du côté des autorités en charge du cadre de vie que des étudiants. Sinon comment comprendre que depuis plus de quatre mois de la reprise des cours, que les activités entrant dans le cadre de sensibilisation des étudiants et autres n’ont presque existé. Le docteur Jean-Bosco Vodounou responsable du cadre de vie et assainissement de l’Université de Parakou doit pouvoir redoubler d’effort dans son noble combat pour sauver l’Université de Parakou de ces emballages plastiques qui y ont élu leur domicile.

Le coup de main de la Cbels

La Cellule du Bien-être et de Lutte Contre le Sida (Cbels) de l’Université de Parakou à travers sa structure universitaire de la propreté et d’hygiène s’est engagée aux côtés des autorités depuis plusieurs années dans la lutte implacable contre les sachets plastiques sur le campus. Pour accentuer la guerre à l’encontre de ce phénomène, elle a lancé le 20 juin 2018 dernier un projet dénommé « campus sans sachet ». Ce projet a eu l’accord signé du Caritas-Parakou qui s’est engagé dans la transformation de ces déchets plastiques en des bijoux, sacs, chaussures, bracelets et bien d’autres objets. Cette cellule a installé sur le campus des panneaux de signalisation quant à la question des emballages plastiques. Mais, il se fait que cette cellule du bien-être soit dans une crise financière qui risque son absence totale sur le terrain pour les actions de sensibilisation. Pourtant, le bras financier sûr sans risque de se tromper est le rectorat de l’Université de Parakou qui hésite toujours à apporter son soutien à la concrétisation de ce noble projet. « Nous ne recevons pas ce qu’il faut pour ce projet. Lors du lancement officiel du projet “campus sans sachet”, le rectorat nous a aidés pour la sonorisation seule, tout le reste on a pris ça en charge. Nous continuons toujours par éponger les dettes », explique Zacharie Hounta président de la Cbels. Malgré le défaut de moyen financier, Zacharie Hounta ne compte pas baisser la garde, il pense continuer la lutte pour un campus sans sachet plastique d’ici juin 2019. La répression est même annoncée par la cellule Universitaire de propreté et d’hygiène dans les jours à venir.
Cette lutte étant pour le bonheur de tous, il va falloir que le recteur Gandaho s’y implique personnellement pour qu’elle soit remportée.

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