Il y a quelque chose d’intrigant dans les dernières sorties du mouvement Génération Aïvo : la foule. Pourquoi et comment, pour de simples cérémonies d’installation de coordinations, les populations se déplacent autant ? Pourquoi le font-elles alors que le leader politique au nom duquel ces rassemblements sont organisés est en prison depuis 3 ans et risque d’y passer les sept prochaines si rien ne change dans le contexte politique ? La réponse se résume sans doute en deux mots : le charisme et la foi. Les idéaux du Professeur Joël Aïvo continuent de mobiliser partout dans le pays les béninois.
Il y a des acteurs politiques qui drainent facilement les foules. Parfois, ils n’ont même pas besoin de parler, la simple évocation de leur nom suffit pour lever des foules. Leur charisme les précède, surtout s’ils apparaissent, par la cohérence de leurs actes, la constance de leur discours, et leur loyauté envers leurs concitoyens, comme un phare au milieu d’un océan en furie. Le professeur Férédéric Joël Aïvo appartient sans conteste à ce petit échantillon d’acteurs politiques que les populations sortent du lot. On l’a vu lors de son Dialogue Itinérant, organisé deux ans durant avant son arrestation, en pleine période de Covid. On le voit encore aujourd’hui alors qu’il est cloitré entre les quatre murs de la prison civile de Cotonou.
Ils étaient déjà très nombreux à Porto-Novo, et on a pensé que c’était normal, puisqu’il s’agissait de sa ville natale. On a eu encore quelques doutes lors de l’étape de Pobè, culturellement proche de Porto-Novo. Puis sont arrivées les étapes de Parakou, de Natitingou et celle d’Abomey-Calavi qui n’ont plus laissé de place au moindre doute. Samedi dernier à Azové (dans le Couffo) et à Lokossa, les soutiens du professeur Aïvo étaient comme dans une démonstration. Des centaines et des centaines de délégués, venus des toutes les contrées de la région pour assister à l’installation de leurs représentants et dire leur attachement aux idéaux du professeur.
C’est le coordonnateur Génération Aïvo du Couffo qui rappellera le mieux les raisons de leur détermination : “La véracité de ses propos, la noblesse de ses idéaux, et le caractère préventif de ses discours ont mis mal à l’aise les ennemis du peuple qui pensent le faire taire en le jettant en prison. Notre Leader n’a rien fait d’autre que de vouloir tracer le chemin à la paix, à la réconciliation et à la cohésion nationale”, martèlera Ferdinand WEWE.
Mais il y a aussi la foi, disais-je, celle qui vous fait croire sans savoir, celle qui vous persuade qu’il y a un chemin dans la densité de la jungle où l’on vous jette, une lueur au bout du long tunnel sombre où l’on vous pousse. C’est cette foi qui a maintenu en éveil les nombreux sympathisants du professeur partout sur le territoire, c’est encore elle qui les fait reprendre aujourd’hui la flamme allumée par le professeur Joël Aïvo. C’est le discours de Roger Adoté qui l’illustre le mieux. Le coordonnateur départemental Mono de Génération Aïvo a comparé les sympathisants du professeur aux vierges attendant leur époux. Alors qu’elles ne connaissent ni le jour, ni l’heure, elles se préparent et restent en éveil. “Nous sommes dans la même attente”, ajoutera-t-il.
Jusqu’où iront-ils ? Qu’est-ce qui pourra les arrêtrer ? Quel impact aura Génération Aïvo sur les prochaines chéances? Souhaitent-ils seulement s’y impliquer? Plein de questions restent posées pour lesquelles, nous en sommes sûrs, les réponses ne tarderont pas à tomber.
Source : Mouvement Génération Aïvo