NON APPRENTISSAGE DE LA LANGUE MATERNELLE AUX ENFANTS PAR CERTAINS PARENTS DITS INTELLECTUELS : Un terrorisme culturel et une privation du droit à l’éducation

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« Je suis intellectuel et pour ça, mes enfants doivent parler le français dès la naissance », c’est malheureusement la conception de certains « Akowé » qui par cette manière de penser participent à enterrer leur identité culturelle et guider leurs progénitures à leur perte, tout en maintenant leur pays dans une dépendance vis-à-vis du colonisateur.
En effet, il n’est pas rare de rencontrer des familles béninoises au sein desquelles la langue de communication au sein du foyer est uniquement le français bien que les deux parents parlent soit la même langue ou deux langues différentes. La conséquence est que les enfants depuis leur naissance n’apprennent à parler que le français sans un seul mot de leur dialecte.

Ce qui échappe à ces parents !

La période préscolaire est propice à l’apprentissage des langues en raison de la capacité d’adaptation du cerveau des tout-petits. De plus, en bas âge, les enfants distinguent et reproduisent les sons plus facilement. Cela leur permettent de parler une langue sans accent. Selon thebilingualadvantage.com, un enfant peut apprendre 3 à 4 langues à la fois et ce très tôt entre 0 et 5 ans. Ça, ces intellectuels l’ignorent. Ils ignorent également qu’un enfant qui comprend sa langue maternelle apprend plus vite la langue étrangère car, parvient à rapidement faire des traductions et interprétations. Intellectuels certes, mais ils ignorent surtout qu’empêcher à un enfant de parler sa langue maternelle, c’est lui arracher le droit à l’éducation et à une identité culturelle. La langue française que ces parents s’obstinent à apprendre à leurs enfants à la maison leur sera apprise à l’école durant tout leur cursus scolaire ce qui est tout le contraire de leur langue maternelle qu’ils n’ont l’occasion d’apprendre qu’à la maison et dans la rue.

Le crime est grand et tôt ou tard aura des répercussions sur les enfants et leur avenir. Car à un moment de leur vie, ils sentiront le besoin d’appartenir à une culture, leur culture qui s’identifie par leur langue maternelle.

En plus de porter les noms d’autres cultures, des béninois commencent à adopter la langue d’autrui. C’est le plus haut niveau de la colonisation et de l’acculturation.

Il est temps que chacun revienne à la source et aux valeurs qui sont les siennes et ça doit commencer par l’identité culturelle, c’est-à-dire la langue maternelle.

Barnabas OROU KOUMAN

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