NOUVEAU CODE ÉLECTORAL AU BÉNIN : Fcbe, Mpl, Rlc, Rn, Moele-Bénin, Re, vers une mort prématurée ?

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Au Bénin le Chef de l’État Patrice Talon a promulgué le nouveau code électoral le 15 mars 2024. Cette nouvelle loi électorale est plus exigeante en ce qui concerne la participation des Partis politiques aux élections. Outre les partis Union Progressiste Up le Renouveau, Bloc Républicain (Br) et Les Démocrates (Ld), les autres formations politiques ne sont que des figurant car, n’ayant pas d’élus nécessaires pour participer aux compétitions électorales de 2026. Il s’agit des partis, Forces Cauris pour un Bénin Émergeant (Fcbe), Mouvement Populaire de Libération (Mpl), Restaurer La Confiance (Rlc), Renaissance Nationale (Rn), Mouvement des Élites Engagées pour l’Émancipation du Bénin (Moele-Bénin), Restaurer l’espoir (Re) qui sentent déjà leur mort prochaine.

Wilfried AGNINNIN

Le gouvernement béninois continue le toilettage et l’assainissement du système partisan. Faire des partis politiques forts, dynamiques, représentatifs dans toutes les zones du pays, c’est l’objectif principal de cette réforme. Et avec le nouveau code électoral, l’on voit désormais clairement le poids au plan national de certaines formations politiques. De ce fait, elles sont en voie de disparition pure et simple sous l’effet des exigences du nouveau code électoral.

Visiblement, les partis politiques Fcbe, Mpl, Rlc, Rn, Moele-Bénin, Re, n’ont plus la représentativité et la capacité de mobilisation des militants sur la scène politique nationale. Les résultats issue des élections législatives du 8 janvier 2023 en disent long. Quatre de ces partis n’ont pas pu réunir les 10% des suffrages au plan national pour espérer avoir des élus à l’Assemblée Nationale (An). Il s’agit de Moele-Bénin (2%) de Jacques Ayadji, du Mouvement Populaire de Libération (1%) d’Expérience Tebe, de l’Union Démocratique pour un Bénin Nouveau (1%) devenu aujourd’hui Renaissance Nationale (Rn) de Claudine Prudencio et de la Force Cauris pour un Bénin Emergent (4%) de Paul Hounkpè. Tout ceci prouve qui sont des petits partis en souffrance et en pointillé que combat le code électoral. Selon l’article 146 nouveau, «seules seront éligibles à l’attribution des sièges, les listes ayant recueilli au moins 20% des suffrages valablement exprimés dans chacune des circonscriptions électorales législatives. Toutefois, pour les partis politiques ayant conclu et déposé à la Cena préalablement à la tenue du scrutin un accord de coalition parlementaire, il sera procédé, pour le calcul du seuil prévu à l’alinéa précédent, à la somme des suffrages de ceux ayant recueilli au moins 10% des suffrages exprimés au plan national». Par contre, l’article 132 nouveau, dispose, «nul ne peut être candidat aux fonctions de président de la République ou de vice-président de la République s’il n’est dûment parrainé par un nombre de députés et/ou de maires correspondant à au moins 15% de l’ensemble des députés et des maires et provenant d’au moins 3/5 des circonscriptions électorales législatives. Un député ou un maire ne peut parrainer qu’un candidat membre ou désigné du parti l’ayant présenté pour son élection.

Au regard de toutes ces conditions et du paysage politique national actuel ces formations politiques Fcbe, Mpl, Rlc, Rn, Moele-Bénin, Re, sont loin et même très loin de se faire véritablement une place et de s’imposer dans l’arène politique béninoise. Ainsi, trois possibilités se présentent à ces partis. La première est de se fondre dans l’un des trois grands partis (Up le Renouveau, Br ou Ld). La deuxième, est de prononcer leur propre dissolution et la dernière possibilité est celle de continuer à survivre en faisant du bricolage politique. Sur cet aspect de disparition de parti, la charte des partis politiques est claire. Selon l’article 27 de la loi n°2018-23 du I7 septembre 20I8, portant charte des partis politiques en République du Bénin, «Les partis politiques sont tenus de participer aux élections législatives, communales et Iocales. Tout parti politique perd son statut juridique s’il ne présente pas de candidats à deux (02) élections législatives consécutives. La décision de retrait de l’enregistrement est prise par le ministre chargé de l’intérieur et publiée au journal officiel de la République du Bénin. Le recours en annulation contre la décision du ministre chargé de l’intérieur est suspensif».

En conclusion, les formations politiques Fcbe, Mpl, Rlc, Rn, Moele-Bénin, Re, sont actuellement mise en veilleuse et sentent leur mort prochaine.

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