PARAKOU/INSALUBRITÉ AU QUARTIER ZONGO : L’incivisme des populations qu’il faut décourager

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Zongo est un quartier où vivent plusieurs habitants venus de l’étranger. Dans ce quartier du troisième arrondissement de la ville de Parakou, l’on rencontre des communautés d’origine nigériane, nigérienne, tchadienne et bien d’autres qui vivent en harmonie depuis des lustres. En plein cœur de la ville, dans la vons du ‘’Sarki Zongo’’ devant la maison Kabassira du feu Bio Gado, règne en maître le phénomène d’insalubrité qui peine à être résorbé. Il s’agit des ordures ménagères, des eaux de ménages, des défécations à l’air libre qui peuvent être source de plusieurs maladies. Les autorités à divers niveaux sont appelées à décourager ce phénomène.

Souleymane MABOUDOU (Etd Cfoman-Daabaaru)

Le maintien du cadre de vie propre, contribue à la préservation de la santé des populations. Mais tel n’est pas le cas dans la vons du ‘’Sarki Zongo’’ devant la maison Kabassira du feu Bio Gado. Il est question dans la première maison à gauche d’une absence de puisard. Les eaux de ménage, coulent et viennent stagner devant la maison d’en face. Cette situation a créé une boue qui dégage une odeur nauséabonde impropre à la santé des voisins et des usagers de la voie. Pour la seconde maison, certains habitants ont érigé une latrine de fortune et défèquent en pleine voie. Quant à la population environnante, elle profite du manque d’éclairage public de la voie pour déverser des ordures ménagères la nuit.
Selon Seni Mama Noura, une habitante de la zone, «nous avons du mal à respirer dans notre maison, des moustiques nous dérangent également à cause de ce comportement indécent de certaines personnes dans le quartier. Nous invitons les autorités de la ville à venir voir la situation d’insalubrité qui prévaut ici à Zongo dans la von de Sarki Zongo».

Le Chef du quartier ayant à cœur le développement de sa localité, a déjà mené des démarches. A en croire, le délégué du quartier Worou Gninbé Beri N’douro «c’est un phénomène général dans le quartier. Les structures de collecte d’ordures ménagères ne fonctionnent plus. C’est la Sgds qui est en train de nous aider dans ce domaine. La mairie nous a aidée à enlever les ordures au niveau de certains dépotoirs sauvages du quartier mais le phénomène continue».

Une telle situation n’est pas sans conséquence sanitaire, sur la santé des habitants. Amidou Aboudou, agent de la police sanitaire à Parakou, est conscient de ce phénomène. L’autorité sanitaire a même déjà effectué le déplacement sur les lieux. «Tout ce que vous avez décrit, est néfaste à la santé des hommes.

Commençons par la défécation à l’air libre, c’est un phénomène très très dangereux. Cela pourrait même déclencher le choléra qui est une maladie très mortelle», a-t-il fait savoir avant d’ajouter que «le mélange des eaux usées et les déchets constituent premièrement des gîtes larvaires où les moustiques vont se développer ce qui va accroître le paludisme. Ces moustiques vont se développer dans ces gîtes et transmettre la maladie aux individus.

Deuxièmement, ce mélange si ça dure va commencer par dégager des odeurs lesquelles odeurs ne sont pas sans conséquence». Amidou Aboudou souligne également la pollution atmosphérique en lançant un appel aux populations. «L’appel à lancer, c’est de dire aux propriétaires de ces maisons de réaliser des puisards pour recueillir les eaux usées. Egalement, construire des latrines pour éviter que les gens défèquent à l’air libre. Les populations doivent s’abonner aux structures de pré-collecte des ordures ménagères», a-t-il invité. Pour sa part, Seni Mama Noura invite les autorités à prendre leurs responsabilités. «Nous demandons aux autorités qu’elles prennent de commun accord avec les responsables du quartier les dispositions qui s’imposent afin que tous ceux qui créent cette situation soient sanctionnés. Nous demandons également à la mairie de Parakou de prendre en compte pour les fois prochaines cette vons dans le cadre du reprofilage et rechargement des voies à Parakou », a-t-elle exhorté.

Cependant, l’agent sanitaire précise que «nous allons leur faire comprendre cela. Il y aura un délai pour ça. Si cela n’est pas respecté nous allons passer à l’avertissement verbal avec un délai, puis écrit avec un délai si le verbal n’est pas respecté. En cas de non respect de l’avertissement écrit avec délai, nous allons passer à la phase de sanction. Voilà comment nous procédons».

Le phénomène d’insalubrité est une situation à prendre très au sérieux. La sensibilisation et la répression doivent être au rendez-vous pour le bonheur de nos populations.

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Daabaaru