PARTICIPATION DE L’OPPOSITION AUX LÉGISLATIVES DE 2023 : Quelle crainte pour la mouvance ?

2 ans ago | Written by
20 215 vues
0 0

Les tractations pour les élections législatives de janvier 2023 vont bon train au Bénin. Les différentes formations politiques multiplient des séances de rencontre avec leurs bases électorales afin de rafler le maximum de sièges au terme du scrutin. Contrairement aux dernières joutes électorales, l’opposition pourrait participer à la prochaine compétition.

En effet, le médiateur de la République Pascal Essou a tenu une rencontre d’échange et de discussion avec les responsables des différents partis politiques. Cette rencontre qui s’est déroulée du 25 avril au 5 mai 2022 à Grand-Popo vise à établir les conditions favorables à la tenue d’élections législatives transparentes, inclusives et surtout sans violence en janvier 2023. Quatorze partis sur les 16 invités ont effectivement pris part à cette séance. Au terme de ce dialogue, le médiateur de la République s’est « engagé à porter dans les jours à venir les préoccupations et recommandations des partis politiques sous forme d’un plaidoyer à l’endroit des institutions concernées, conformément à ses prérogatives légales d’une part et à la mission spéciale à lui confiée par le chef de l’État d’autre part ».

Alors, face à cette nouvelle carte qui se dessine avec une probable entrée en jeu de l’opposition, il est important de se demander si la rupture réussira à maintenir sa majorité au parlement.

En effet, face à la cherté de la vie qui prévaut depuis quelques semaines au Bénin où le gouvernement peine à convaincre les béninois, l’on se demande si les partis de la mouvance présidentielle notamment l’Union Progressiste (Up) et le Bloc Républicain (Br) auront des arguments pour convaincre les électeurs. Cette crise économique qui paupérise un peu plus les citoyens serait un argument parmi tant d’autres que mettra en avant l’opposition pour convaincre l’électorat, lors de la campagne électorale. Si les choses se passaient ainsi, le président Patrice Talon pourrait perdre la majorité à l’Assemblée Nationale (An) pour l’accompagner dans ses différentes réformes. Mais, la politique étant un domaine qui échappe au raisonnement cartésien, la rupture peut toutefois avoir encore la majorité des députés pour la 9ème législature. Nécessité donc pour elle de multiplier les stratégies contre l’opposition qui visiblement ne veut rien laisser lui échapper. Tout compte fait, les différentes chapelles politiques doivent garder à l’esprit que la paix lors de ces élections est ce qui doit primer par-dessus de tout.

Daniel KOUAGOU

Article Categories:
A la une · Politique

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Daabaaru