« Les communes à l’ère de la réforme du secteur de la décentralisation », c’est autour de ce thème que le journaliste Barnabas Orou Kouman et son équipe ont parcouru plus de 50 communes dans le cadre de Bénin Daabaaru Tour édition 3. Au cours de leur périple, ils n’ont pas manqué de faire un tour à Banikoara, la cité de l’or blanc. Au détour d’un entretien exclusif, le maire Bio Sarako Tamou a relevé les points forts et faibles de la réforme du secteur de la décentralisation un an après sa mise en œuvre.
Laurence AMOUSSOU (Stg)
Commune du département de l’Alibori, Banikoara est composée de 246 575 habitants selon le dernier recensement de la population de 2013. Elle fait frontière avec le Burkina-Faso et dispose de la plus grande production cotonnière du Bénin.
Pour la première autorité communale de Banikoara Bio Sarako Tamou, la réforme stratégique du secteur de la décentralisation a tout son sens. Selon lui, ce sont des critiques des conseillers communaux qui discréditent le maire dans la gestion des ressources économiques et humaines qui ont poussé le gouvernement à initier cette réforme. Cette réforme est donc venue pour corriger ces imperfections. « Aujourd’hui ce n’est plus possible de salir l’image du maire puisque le maire n’est plus en charge des ressources financières, ni les ressources techniques. Désormais, on ne parlera plus de la politisation de l’administration communale », a laissé entendre l’autorité communale. À en croire le maire de Banikoara, « Avant la réforme, les agents à ma disposition étaient vraiment performants et cela se remarquait dans les résultats qu’ils présentaient, et dans l’amélioration des conditions de vie des populations. Ils ont amené la commune de Banikoara à un niveau de développement non négligeable ». Mais l’arrivée de la réforme, est venue selon le maire, disloquer cet élan en changeant la donne.
Pour l’autorité communale, il est très tôt pour évaluer la qualité du travail des nouveaux cadres qui ont été envoyés puisque, les débuts de la réforme ont reculé beaucoup la commune de Banikoara dans ses investissements. « Lorsque les cadres sont arrivés, une assise s’est tenue pour parler de l’état des lieux de la commune », a fait savoir Bio Sarako Tamou. L’année 2023 est donc une année test de la réforme pour jauger les performances des cadres. Néanmoins, les nouveaux cadres doivent aussi prendre le temps de comprendre la vision du maire. Par ailleurs, le maire Bio Sarako Tamou trouve que la réforme du système décentralisé est venue mettre les pendules à l’heure dans les communes afin de voir clair dans la gestion administrative, politique et technique. C’est pourquoi, il croit savoir que cette réforme est à féliciter.
Il n’a pas manqué de remercier le journaliste Barnabas Orou Kouman et son équipe pour les sacrifices consentis dans cette initiative. L’édile de Banikoara a remercié également son personnel administratif et espère maintenir la bonne collaboration avec son Secrétaire Exécutif (Se), afin qu’à la fin de 2023, le bilan soit vraiment élogieux. Bio Sarako Tamou a, pour finir, lancé un coup de cœur a l’endroit du Président Patrice Talon pour l’amélioration des conditions de vie des populations.
