Le secteur du transport au Bénin est resté en berne tout au long de la période de restriction imposée par les autorités sanitaires dans le cadre des mesures préventives contre le coronavirus. Le gouvernement a ordonné la reprise des activités économiques, le 02 juin dernier. Sur le parc F TT Bénin, sis au carrefour Itaa dans la commune d’Abomey-Calavi, tout semble reprendre sans difficultés.
Ce mardi 02 juin, un peu avant 8heures, la gare routière 11 décembre de la Fédération TT Bénin, la plus grande structure faîtière de transport de passagers au Bénin, grouille de monde. Les bonnes dames prospectent et proposent leurs articles aux passagers, heureux de reprendre le trafic. A l’entrée comme à l’intérieur de la gare, les usagers sont munis de leurs masques. Des dispositifs de lavage de mains sont installés de part et d’autres.
« Je rejoins mon tuteur à Natitingou », a lancé un passager, assise à l’arrière du bus, avec Monica sa petite fille au biberon. La distanciation d’un mètre exigée est respectée et allège le nombre de passagers. « On n’est à l’aise mais le tarif est cher, très cher », déplore Honoré Ouassi, sexagénaire, retraité des services postaux.
Sur la hausse du tarif réagit Rodrigue Agbossou Babalola, secrétaire général de la Fédération TT Bénin. « On nous demande de prendre presque la moitié de notre contenance. Quand vous avez un bus de 50 places, vous ne pouvez que prendre au plus 25 personnes y compris le chauffeur pour respecter la distanciation d’un mètre. Avec les mesures, où nous payons déjà les cache-nez, les gels hydro alcooliques, les dispositifs de lavage, le gasoil, tout ça coûte énormément », a-t-il précisé.
En ce qui concerne les nouveaux tarifs, les prix ont subi une hausse dit-il. « Cotonou Natitingou 13 000F, Cotonou-Parakou 11 000F, Cotonou-Djougou 10 000F, Cotonou-Bassila 8 000F, Cotonou- Bantè 7 000F, Cotonou-Savalou 6 000F, Cotonou Dassa 5 000F, Cotonou-Bohicon 4 000F. Pour le moment, ce sont les premiers prix de démarrage d’activités. C’est sur que ces prix seront changés les jours et mois à venir car les béninois traversent une crise financière », fait-il savoir.
« Si les prix ont été revus à la hausse, c’est pour ne pas tuer les compagnies de transport. Que les passagers nous comprennent. Nous savons que ce n’est pas facile, a réagi Rodrigue Agbossou Babalola, secrétaire général de la Fédération TT Bénin composé d’un bureau directeur de 111 membres et qui s’occupent de tous les sous-secteurs de transports, des conducteurs de taxi-motos jusqu’au niveau aérien.
Spero AKOVOGNNON
