Après quelques mois de vacances, les enseignants et apprenants ont repris le chemin de l’école le lundi 20 septembre 2021, sur toute l’étendue du territoire national. Une rentrée scolaire qui intervient dans une période marquée par la crise sanitaire due à la Covid-19, entraînant par conséquent la morosité économique. De même, le sempiternel problème de déficit d’enseignants auquel les établissements scolaires devront faire face encore pour cette rentrée scolaire 2021-2022, interpelle les acteurs du système éducatif béninois. Deux situations majeures mais opposées que le gouvernement devrait résoudre avec tact afin d’assurer une année académique réussie et apaisée.
Daniel KOUAGOU
L’école béninoise a, à nouveau ouvert ses portes le lundi 20 septembre 2021. Ainsi, durant neuf mois environ, apprenants et enseignants vont se retrouver pour d’intenses activités pédagogiques. Un moment au cours duquel les enseignants devront inculquer des notions de savoir-faire et de savoir-être aux apprenants qui, à leur tour, joueront le rôle qui est le leur pour assurer leur avenir. Nonobstant, les efforts déployés par les différents acteurs en charge de l’éducation pour l’effectivité de cette rentrée scolaire, elle ne cesse de susciter moult polémiques en raison de plusieurs aspects.
En effet, le Bénin à l’instar des autres pays de la sous-région, connaît depuis quelques temps une recrudescence des cas de la Covid-19 avec à la clé plusieurs décès. Une situation qui inquiète plus d’un en raison de son ampleur. Ainsi, à l’orée de cette reprise des classes, le gouvernement a pris des mesures pour éviter la propagation vertigineuse de ce virus dans les établissements scolaires. C’est justement dans ce sillage que le gouvernement a souhaité que la vaccination anti-covid soit faite par les enseignants pour avoir accès aux salles de classes. Une décision qui jusque-là n’a pas été encore admise par les acteurs concernés, qui éprouvent la réticence à se conformer à cette décision en raison des polémiques dont fait objet le vaccin anti-Covid. Dans les établissements scolaires, les mesures barrières contre le coronavirus notamment le respect strict des gestes barrières contre la Covid-19, le port de masques, le lavage systématique des mains à l’eau ou avec le gel hydro-alcoolique, sont loin d’être respectées. Un tour le lundi 20 septembre 2021 dans quelques établissements secondaires de Parakou, et le constat est perceptible. Face à cette situation l’on est en droit de se demander si le pass vaccinal sera aussi imposé aux apprenants. Certes, cette mesure sera difficile à être appliquée mais, il revient au gouvernement de prendre ses responsabilités.
L’autre problème que rencontrent les établissements presque chaque année, reste et demeure le déficit d’enseignants. En dépit des réformes entreprises par le gouvernement de la rupture, le problème d’insuffisance des enseignants peine encore à trouver une potion curative. Ainsi, à défaut de guérir ce mal dont souffrent le système éducatif béninois, le gouvernement pourrait trouver des remèdes palliatifs en recrutant à temps et suffisamment les Aspirants aux Métiers d’Enseignants (Ame). Au cas contraire, l’on risque d’assister à des classes sans encadreurs et cette situation ne peut engendrer que le mauvais rendement des apprenants.
Au demeurant, les parents d’élèves et tous les acteurs du système éducatif devront jouer convenablement les rôles qui sont les leurs pour une année académique apaisée et sans faille.
