30 ANS APRÈS LA CONFÉRENCE DES FORCES VIVES DE LA NATION,
Patrice Talon prône le recadrage des libertés acquises
Il y a trente ans, le Bénin initiait la première conférence nationale en Afrique. Une initiative de l’ancien président le Général Mathieu Kérékou. A l’issue de cette conférence qui a réuni plus de 500 délégués à l’hôtel Plm Alédjo, le peuple béninois a opté pour la démocratie avec plusieurs d’autres acquis très importants.
Mais trente ans après cet évènement historique, l’actuel président de la République du Bénin regrette que la démocratie n’a pas pu amener le Bénin au développement souhaité. C’est ce qu’on peut retenir de l’entretien du chef de l’État sur la télévision nationale le mercredi 19 février dernier.
Pour Patrice Talon, bien que la démocratie béninoise ne soit pas remise en cause sous la rupture, il se penche plus pour la responsabilisation de chaque béninois face à ses actes. Le chantre de la rupture prône ainsi donc le recadrage de certaines libertés acquises et qui se sont avérées nuisibles à l’intérêt général à la longue. A en croire le chef de l’État, son pouvoir œuvre inlassablement pour que le Bénin ne tombe pas dans l’anarchie qui est aussi une autre forme de démocratie.
En ce qui concerne la lutte contre l’impunité, Patrice Talon rêve grand pour son pays. Il souhaite amener le Bénin à occuper le premier rang dans le classement de Transparency International. Pour ce faire, la lutte continuera à être implacable sans aucun état d’âme.
Il est à retenir de cet entretien que Patrice Talon n’a pas d’idéologie, mais il se dit simplement pragmatique en ce qui concerne le développement du Bénin. La conférence nationale des forces vives de la nation de février 1990 n’a donc pas suffi pour un réel développement du Bénin, raison pour laquelle le présent nouveau départ après trente ans s’avère urgent.
Edouard ADODE
