EDITO : Et si on encourageait aussi les meilleurs directeurs ?

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Et si on encourageait aussi les meilleurs directeurs ?

Le dynamisme que le gouvernement de la rupture essaie d’imprimer au secteur de l’éducation nationale à travers les mesures prises par les différents ministres qui s’occupent de ce secteur qui souffrent de plusieurs maux, est à saluer. La thérapie qui a été très vite trouvée par le pouvoir face aux mauvais résultats des divers examens, est la responsabilisation des chefs d’établissements publics. Cette thérapie est constituée du déchargement des directeurs des écoles dont les résultats aux divers examens seraient très peu satisfaisants. Dès la première administration de ce remède au système éducatif béninois qui est grabataire, certaines voix ont essayé d’étouffer l’élan des ministres en charge du secteur. Ces voix ont estimé que les chefs d’établissements ne sauraient seuls endosser cette peine dans une situation où les responsabilités sont partagées de l’Etat central aux parents d’élèves en passant par les enseignants sans oublier d’autres acteurs. Cependant, ces objections n’ont émoussé guère l’ardeur de l’Exécutif qui a tenu bon.
Néanmoins, cette mesure semble souffrir d’insuffisance bien que salutaire.
Certes, décharger les directeurs pour mauvais résultats, permettra aux chefs d’établissements de prendre conscience de leur rôle entant que l’œil du pouvoir dans les établissements scolaires dont ils ont la charge. Ainsi, ils pourront pleinement jouer leur rôle tout en ayant à l’esprit qu’être nommés directeurs n’est pas une fin en soi. Mais c’est le résultat qui compte.
Alors, pour créer effectivement l’émulation et le dévouement dans le rang de ces chers messieurs et dames qui acceptent vendre leur peau pour la patrie, l’encouragement de ceux qui font bien doit accompagner la sanction. Cette sanction positive remontera le moral à ces directeurs qui s’engageront à davantage mieux faire.
Il est donc temps que le gouvernement commence par agir en bon père de famille et non seulement en bon gendarme derrière les chefs d’établissements. Le bâton c’est bon, mais la carotte aussi c’est mieux.

Barnabas OROU KOUMAN

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