ANNONCE D’UN NOUVEAU DÉGUERPISSEMENT DES COMMERÇANTS AUX ABORDS DES ROUTES : Talon veut ajouter l’Avc à la misère du peuple . Si des espaces sont recolonisés, c’est de la faute du gouvernement qui n’a pas effectué des aménagements comme promis en 2017

8 mois ago | Written by
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Depuis quelques jours, les maires et Secrétaires Exécutifs (Se) sous ordre des préfectures de départements, sont sommés de procéder au déguerpissement forcé des commerçants aux abords des routes au Bénin. Cette opération qui avait eu lieu pour la première fois en 2017 s’était soldée par des crises sociales dont plusieurs béninois traînent encore des séquelles. A l’arrivée, des espaces publics libérés de façon sauvage n’ont servi à rien. Pas de travaux d’aménagement, au contraire, d’autres sont devenus des nids d’insécurité pour les populations. Aujourd’hui, avec la misère qui sévit, le gouvernement annonce une nouvelle opération de déguerpissement contre des populations qui peinent à s’offrir un repas par jour ? L’on se demande si ce gouvernement n’est là que pour des riches qui ont déjà tout et qui ne trouvent leur bonheur qu’en voyant de beaux monuments et de jolies fleurs.

Quid de la recolonisation des espaces publics ?

Si le gouvernement avait, comme il l’a promis en 2017, aménagé tous les espaces libérés, aucun citoyen ne se serait installé de nouveau. La belle preuve, aucun béninois même “un fou”, ne va se permettre d’aller mettre un parasol à la place de l’Amazone ou à l’aéroport pour prétendre exercer une activité commerciale. Si les populations recolonisent les espaces libérés c’est évidemment du fait du gouvernement qui n’a entrepris aucun travail d’aménagement à ce niveau. Alors ça coûte quoi à Patrice Talon et son gouvernement d’aller étape par étape. C’est-à-dire libérer les espaces quand ils sont prêts à démarrer les travaux et permettre ainsi aux populations qui profitent de ces espaces d’y rester pour trouver le minimum pour s’occuper de leurs familles ?

Est-ce que le contexte actuel s’y prête ?

Apparemment, les membres du gouvernement vivent dans un autre monde où tout est rose. Si non, ils sauraient qu’aujourd’hui au Bénin, le peuple meurt de faim. La rentrée des classes est pour le 18 et les parents d’apprenants pleurent devant des stands de vente de fournitures scolaires. Tout est cher et l’argent très rare. Des béninois mangent à peine un repas par jour. La frontière du Niger fermée et plusieurs familles sont touchées car des transporteurs sont à la maison, des vendeurs pleurent leurs marchandises bloquées. Les agriculteurs qui n’ont réussi à vendre leurs récoltes au prix voulu la campagne dernière, du fait de l’interdiction d’exportation peinent à joindre les deux bouts. L’essence a doublé de prix, le gaz domestique n’en parlons pas, les denrées alimentaires, c’est le comble. Dans un tel contexte, est-ce indispensable de parler de libération d’espaces publics, une opération qui viendra accentuer la peine des populations ?

Des routes à aménager sans déguerpissement

Pour la construction du pont de Kankou, le gouvernement n’aura pas besoin de chasser des populations. Pour le bitumage des routes des 2K, de Kalalé et Karimama, il n’aura aucune nécessité de libérer les espaces publics. Il faut laisser les populations dans leur misère et ne pas y ajouter l’Avc.

La Rédaction

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