BÉNIN PREMIER PRODUCTEUR DE COTON EN AFRIQUE : Pourtant les zones productrices végètent dans l’enclavement, la misère et la précarité . Banikoara, le symbole de l’ingratitude .Kouandé, Kérou, Péhunco, Kalalé, Sinendé… les esclaves de la République

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Le Bénin a arraché la première place au Mali dans la production cotonnière en Afrique avec 587.000 tonnes. Cet exploit, le pays de Patrice Talon le doit aux braves producteurs du Nord-Bénin qui, au péril de leur santé et la préservation de leur environnement, produisent plus à chaque campagne. Contrairement à ce qui devait être dans un pays où la justice règne, les localités où se produit le coton sont négligées, abandonnées et méprisées.

Banikoara ou le symbole de l’ingratitude du pays

Banikoara est la commune qui produit environ 40% du coton béninois. Cependant, cette commune depuis des décennies, ne ressemble à rien. Aucun assainissement de la ville, pas d’infrastructures socio-communautaires ni éducatives. Ce sont les cotonculteurs qui construisent la plupart de leurs infrastructures éducatives telles que les salles de classe. Des projets tels que l’asphaltage, les marchés modernes et bien d’autres ne ressemblent pas à cette commune pour le gouvernement.

Kouandé, Kérou, Péhunco, Kalalé, Sinendé… les esclaves de la République

Au moins Banikoara a un semblant de route bitumée qui la relie à Kandi et le reste du pays. Pour Kouandé, Kérou, Péhunco, Kalalé, Sinendé, et d’autres communes productrices de l’or blanc, c’est la catastrophe. Les braves populations de ces localités qui produisent cette culture qui place le Bénin au-dessus de l’Afrique, sont ignorées, négligées, abandonnées et méprisées. Pas même de bitume pour rallier ces différentes localités. C’est l’enfer que les cotonculteurs vivent pour parvenir à évacuer leur production vers les usines chaque année. Ces populations ne disposent d’aucun minimum pour vivre à la hauteur de leur contribution au budget national.

Une ingratitude qui frise de l’injustice

En plus d’être ingrat envers ces populations, le gouvernement est injuste car il fait travailler des populations d’une partie du pays pour servir d’autres. Le gouvernement est injuste parce qu’il ne donne pas assez à ces populations qui lui donnent le meilleur. Le gouvernement est injuste parce qu’il prend les ressources générées par les activités des populations de ces localités pour améliorer les conditions de vie d’autres populations.

Que se cache-t-il derrière cet esprit ?

Si tous les régimes œuvrent pour maintenir les localités productrices de coton dans la précarité, c’est qu’il y a certainement un objectif. Le gouvernement ne penserait-il pas qu’en réalisant des infrastructures socio-communautaires, éducatives et autres dans les communes productrices de coton, contribueraient à les urbaniser et qui les pousseraient à abandonner la production de l’or blanc ?Le gouvernement ne penserait-il pas qu’en réalisant des infrastructures socio-communautaires, éducatives et autres dans les communes productrices de coton, il contribuerait à les urbaniser et les pousserait à abandonner la production de l’or blanc ? Ne serait-ce pas une manière d’éviter que les enfants de ces localités aient accès à une éducation de qualité afin qu’ils ne puissent pas poursuivre les études et qu’ils abandonnent en chemin pour s’adonner à la culture du coton ?

Il est clair que la situation actuelle des bassins cotonniers du Bénin est une ingratitude et une injustice dont seuls les gouvernants connaissent les raisons. Il est plus qu’urgent de corriger cette injustice en offrant le minimum social à ces populations qui sont l’un des piliers essentiels de l’économie béninoise.

 

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