Le 12 février 2023, les députés de la 9ème législature au Bénin seront officiellement installés pour un mandat de transition de trois ans. En attendant, l’heure est au bilan des actions menées par les parlementaires sortants. Face à la presse parlementaire le vendredi 3 février 2023 au Palais des gouverneurs à Porto-Novo, le porte-parole de l’Assemblée Nationale (An) James-William Gbaguidi a passé en revue les résultats encourageants des députés de la 8ème législature. Cependant, la moisson est peu reluisante en ce qui concerne le contrôle de l’action gouvernementale.
Wilfried AGNINNIN
Un peu moins de quatre ans, les élus du peuple de la 8ème législature peuvent, vaille que vaille se frotter les mains d’avoir apporté leur contribution pour le développement du Bénin. Du bilan présenté par le directeur adjoint des services de l’information et de la communication James-William Gbaguidi lors de la conférence de presse, l’on note des résultats encourageants à saluer.
Selon le porte-parole de l’Assemblée Nationale (An), des avancées ont été enregistrées en ce qui concerne la production législative et les réformes dans la gouvernance parlementaire. Ainsi, des lois ayant trait à la promotion de la paix et de la concorde nationale, à l’amélioration des conditions de vie, à la réforme de l’éducation nationale, à la promotion de l’économie, à la promotion et la protection de la femme, ont été votées. De même, au niveau de la gouvernance parlementaire, James-William Gbaguidi note la modification du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale (An), la restructuration de l’administration parlementaire, la redéfinition des règles et pratiques de gouvernance financière, le renforcement des ressources humaines, la promotion du patriotisme et du vivre-ensemble, le renforcement de la sécurité et la sureté de l’institution parlementaire.
Cependant, la moisson est peu reluisante dans le domaine du contrôle de l’action gouvernementale. En effet, le contrôle des actions du gouvernement fait partie intégrante du rôle d’un élu parlementaire. Malheureusement, ce rôle n’a pas été convenablement joué par la 8ème législature composée des députés de la mouvance présidentielle. A part quelques députés qui ont essayé et pris leur courage à deux mains, pour interpeller le gouvernement sur certaines questions ayant trait aux conditions de vie des populations, les autres ont carrément fait l’option de taire certaines situations de leurs localités. Pourtant, à chaque jour que Dieu fait, les populations dénoncent certains faits qu’elles vivent au quotidien. Mais, il ne peut en être autrement, si l’on a un parlement monocolore.
L’on garde l’espoir que les choses changent avec les députés de la 9ème législature qui est composée cette fois-ci de l’opposition.
