CHRONIQUE DES US ET COUTUMES : La sainte sorcellerie d’une mère !

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CHRONIQUE DES US ET COUTUMES

La sainte sorcellerie d’une mère !

Dans toutes les cultures du monde, la femme, principalement la mère est presque vénérée au vue du rôle combien important qu’elle joue dans la vie d’un enfant. Depuis la réception de la semence qui deviendra plus tard fœtus et enfant, elle est la plus proche et plus intime de l’homme. Mère, elle est la terre sur laquelle Dieu laisse la graine de l’humanité qui germe en son sein pendant neuf mois de sacrifice, d’insomnie, de nausée et de douleurs. Sous la pluie, elle se laisse tremper pour qu’aucune goutte ne touche cet être fragile qu’elle couvre de sa chair d’amour. Elle verse par la suite, son sang dans la douleur en guise de prix à payer pour libérer ce trésor que la nature en connivence avec l’homme lui a confié dans l’obscurité des nuits de bonheur voluptueux.

Mère, elle abandonne ce qui fait sa beauté pour le bonheur des fruits de ses entrailles. Alors, ses seins autrefois debout qui attiraient les regards de tous les jeunes hommes de sa jeunesse, chutent du coup pour communiquer la vie au fruit de ses entrailles. De ses seins coule donc le lait qui contient son amour, ses joies et ses peines, tout ce qui fera de cet enfant un humain. De même, volontairement, elle accepte gommer son nom au profit de celui-là à qui elle offre son cœur. Sans rien mangé, chaque mère se sent rassasiée quand son enfant mange déjà. Tout son bonheur réside dans la réussite de ses progénitures. Elle est la première à verser les larmes face aux erreurs et échecs de ses enfants.

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Quand je songe à celle-là qui a accepté montrer sa nudité à la face du monde pour me couvrir avec le seul pagne dont elle disposait pour que moi je ne meurs de froid ; une flèche transperce mon cœur. Celle-là qui s’est usée pour m’assurer tout le bonheur, mon âme frémit au-dedans de moi-même ; celle-là qui ne cesse de plier ses genoux courbés sous le poids de l’âge pour implorer le ciel afin que moi je réussisse, mon esprit tressaillit de joie. Elle est la seule au monde qui me croit innocent, quand-bien même je suis coupable. Toujours, elle est prête à offrir sa chair pour me protéger au moment où je suis oppressé. Oui, il y a plusieurs femmes gentilles et aimables, mais elle reste unique et spéciale dans la vie de chaque homme.

C’est pourquoi, chaque fois qu’elle coule des larmes parce qu’elle se sent abandonnée par ses progénitures, ses pleurs se transforment en braises pour se déverser sur la tête de cette progéniture inconsciente qui la met dans cet état. Chaque fois qu’une mère pousse des soupirs de regret pour avoir mis au monde un enfant, le souffle qui sort de ses narines brule le crâne de cet enfant tout comme le soleil du désert sur la tête d’un chauve. Chaque fois, qu’une mère tape ses seins pour proférer des malédictions sur un enfant, aucune prière au monde ne peut l’épargner, sauf le pardon de celle-là qui l’a porté dans ses entrailles.

Mère, au-delà d’un être ordinaire, elle est une divinité à adorer jusqu’à sa mort. Qu’elle soit même sorcière ou folle, rien au monde ne peut la remplacer. Elle détient en elle la plénitude du divin. Chaque merci qui sort de sa bouche, est comme des flots de neige dans la vie de ses enfants dans un monde de chaleur.

Qu’est-ce qui lui reste après tant de peines et de souffrances ?Il ne lui reste qu’à vivre le bonheur pour le peu de jours qui lui reste de son séjour ici-bas. Par conséquent, elle mérite tout l’amour des fruits de ses entrailles. Gardons-les comme elles ont eu à faire quand nous étions encore sur leurs jambes d’amour, et pourquoi pas mieux qu’elles ont eu à le faire. Car, nous ne pouvons jamais finir de payer pour le sang qu’elle a versé ce jour-là pour nous donner la vie.

Bonne fête des mères à toutes les mamans du monde entier !

Edouard ADODE

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