CHRONIQUE DES US ET COUTUMES : Un malheur pour la femme ?

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Le combat du 21e siècle tourne autour de l’autonomie de la femme et de son émancipation en tant qu’être humain à part entière. Puisque pendant longtemps elle a été considérée comme le sexe faible et du coup la meilleure place que la société traditionnelle lui a réservée est son foyer.
Alors, compte tenu des exigences de la société actuelle, la conception de femme exclusivement faite pour le foyer est de plus en plus dépassée pour faire place à la femme battante à même de travailler au même titre que l’homme. Une situation qui concourt au bien-être des enfants.
Mais, ce que vivent les femmes travailleuses dans les administrations publiques comme privées, donne de plus en plus du dégoût aux uns et aux autres en ce qui concerne le travail des femmes. Etant déjà pour la plupart du temps sous la pression de l’époux et des enfants dans le souci d’être une bonne mère et à la fois la meilleure des épouses, elle se voit livrer à l’enfer face à la pression de ses patrons au service qui ne pensent qu’assouvir leur soif sexuelle à travers leurs collaboratrices.
Ainsi, au nom d’un travail décent, la dignité de la femme est bafouée et l’honneur qui était due à la femme mariée est sacrifié sur l’autel des vices des hommes qui perdent le contrôle de leur sens à la vue des fesses de femmes. Du coup, les bureaux et autres lieux de travail sont transformés en de véritables chambres de passage où se déroulent des scènes les plus horribles qu’on ne pourrait imaginer. Dans cette pourriture, celles qui tiennent à leur honneur, sont vouées à toutes formes d’humiliation et condamnées à stagner dans leur carrière à défaut de démissionner.
Loin des bureaux, la femme qui pense gagner sa vie sans servir un patron ne semble pas être épargnée de ce piège qui aujourd’hui fait ravage dans nos sociétés. Ainsi, croyant avoir la paix en créant leurs propres activités, elles deviennent la proie de leurs différents partenaires d’affaires et même parfois de certains de leurs clients qui usent de mille feux pour l’atteinte de leur répugnant objectif.
Pire, bien de ces femmes entrepreneures sont naïvement abusées par des pseudo charlatans, pasteurs, prêtres ou prophètes vers qui elles courent le plus souvent à la recherche de protection ou de quoi rendre plus florissantes leurs affaires. Alors, elles qui paraissent en journée comme de grandes dames et dignes de respect sont des objets sexuels des hommes de basse classe sociale dans des endroits très insolites tels qu’au bord des cours d’eau, à la plage, dans les brousses ou dans des cabanes ; et à même le sol dans des nuits profondes loin de tous regards inquisiteurs. Et ce qui est marrant dans ces situations, elles n’ont jamais le culot de dénoncer ces violences qu’elles subissent puisque craignant la force nuisible de ces hommes qui savent très bien embourber leurs victimes par des démonstrations mystérieuses.
Elles sont nombreuses ces femmes qui payent au quotidien cette lourde tribut pour se garantir une autonomie financière ou nom d’un travail décent.
Face à ce tableau sombre de la condition des femmes en Afrique en général et au Bénin en particulier, le travail semble se présenter comme une malédiction pour la femme qui malgré qu’elle soit autonome, reste malheureuse dans ce qu’elle fait. Les femmes doivent donc se réveiller pour changer cette situation qui est un opprobre sur la gent féminine en se battant contre vents et marrés pour la dignité de la femme travailleuse.

Edouard ADODE

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