CONSTRUCTION DU MARCHÉ DE DJOUGOU : 53,94% de taux d’avancement physique des travaux . Le chantier mis en régie . Les populations jalouses, demandent l’accélération des travaux

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Le marché de Djougou fait partie du Projet de construction de 35 marchés urbains et régionaux du gouvernement de la rupture. Lancés en janvier 2020, les travaux de construction de cette infrastructure marchande évoluent à pas de caméléon. Au même moment dans les autres communes telles que Natitingou, Glazoué, Cotonou et autres, les travaux sont achevés. Les populations de Djougou se demandent les raisons qui peuvent expliquer le retard criant qu’accuse leur joyau. Pour en savoir davantage afin d’éclairer la lanterne des citoyens, votre quotidien Daabaaru a mené l’enquête.

Wilfried AGNINNIN

« On ne comprend pas ce qui se passe réellement. Depuis janvier 2020, qu’ils sont venus lancer les travaux rien ne bouge normalement, alors qu’à Natitingou, tout est prêt déjà. Et ils ont lancé au même moment », se désole Madina A. une femme revendeuse rencontrée le 8 février à Djougou. Tout comme elle, bon nombre sont ces citoyens qui se demandent et se posent ces questions. Normalement, selon les clauses contractuelles, l’infrastructure évaluée à 4 milliards devrait être livrée en avril 2021. Mais visiblement sur le chantier, cette date butoir est très loin d’être respectée.

Les populations jalouses, demandent l’accélération des travaux

Mohamed A., un habitant de Djougou pointe du doigt accusateur les autorités communales. « Ce sont nos autorités qui ne prennent pas soin de ça. Parce que si vous confiez un chantier à un entrepreneur, c’est à vous de mettre en place un comité pour suivre ça de près. Si ça n’évolue pas, c’est à vous de chercher la solution. Dans les autres communes, on voit que ça évolue et c’est presque terminé. Mais pour Djougou, ce n’est pas une affaire de 2024. Ils travaillent un peu un peu. Lorsque les élections approchent, c’est en ce moment qu’ils mettent la pression, parce que c’est en ce moment que nos autorités ont besoin de nous. Mais dès que les élections sont terminées, elles s’en foutent de nous », a-t-il indexé. En opinant sur la question, Issaka Saka a tout d’abord remercié le gouvernement du Président Patrice Talon pour avoir pensé construire ce marché à Djougou. Il a, par la suite, invité tous les responsables et autorités en charge des travaux de ce chantier, à prendre des dispositions pour la livraison à temps de l’infrastructure.

Explication du Superviseur des travaux

Pour le superviseur des travaux Landry Mikpé rencontré le 8 février 2023, le taux d’avancement physique des travaux est de 53,94% avec l’achèvement des gros œuvres. Selon lui, les travaux actuellement en cours sont des travaux complémentaires. « L’élévation des murailles est terminée, on s’apprête pour les travaux de ferraillage, de coffrage (…). Pour ce qui est de la charpente métallique et de la couverture, il y a des éléments manquants que nous attendons », a-t-il fait savoir. Au rez-de-chaussée, les travaux d’extension de la terrasse, de plomberie, d’électricité, sont en cours. Par contre, au R+1 le carrelage de certaines boutiques a été achevé. A la question de savoir à quand la fin des travaux, le superviseur répond, « Aujourd’hui c’est vrai, qu’il y a un planning qui est en cours, mais à l’heure où je vous parle, le planning est caduc. Sinon le planning qui est en cours projetait la fin des travaux pour fin avril 2023 ».

Le chantier mis en régie

Landry Mikpe a précisé que le marché est désormais en régie. Ainsi, depuis mai 2022, l’entreprise Getran Sa Prince, ne gère plus le marché seule. Elle a été associée à la Société des Infrastructures Routières et de l’Aménagement du Territoire (Sirat) qui est le maître d’ouvrage délégué et à l’entreprise Luseo. Tout ceci pour l’avancement des travaux au regard des dysfonctionnements constatés auparavant.

Les assurances du bureau d’étude Luseo

Le superviseur Landry Mikpé représentant l’entreprise Luseo, a, par ailleurs, rassuré les populations de Djougou et ses environs que le chantier n’est pas abandonné. « Déjà en mars, je peux vous donner cette garantie, si vous revenez ici, vous verrez que les charpentes métalliques seront posées ainsi que la couverture », a-t-il rassuré à notre micro. Tout comme “Saint Thomas”, les populations de Djougou attendent de voir avant de croire.

Il faut noter que le marché de construction de Guèma à Parakou est également dans la même situation. Le porte-parole du gouvernement Wilfried Léandre Houngbédji avait rappelé en conférence de presse le lundi 8 août 2022 à Parakou, que la construction d’une vingtaine de marchés souffrait de quelques difficultés.

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Daabaaru