DÉLOCALISATION DE LA FÊTE DE L’INDÉPENDANCE DE COTONOU SOUS YAYI : Et si Patrice Talon donnait la chance aux autres communes ?

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Arrivé à la tête du pays en 2006, Boni Yayi avait pris l’initiative à partir de 2007 de délocaliser la célébration de la fête nationale du 1er août. Une fête qui avait habituellement lieu à Cotonou.

Ainsi, des chefs-lieux de départements ont eu l’honneur d’accueillir pour une fois les manifestations officielles de l’indépendance sur leur sol. Et c’est la ville d’Abomey dans le département du Zou qui a eu le privilège d’ouvrir le bal en 2007. S’en est suivi Parakou en 2008, Lokossa en 2009 et Porto-Novo en 2010 pour le cinquantenaire. La commune de Natitingou a fermé la marche de cette initiative salutaire en 2011.

Une réforme révélatrice des communes

L’avantage de cette politique de délocalisation de la fête nationale sous Yayi est qu’elle a permis de révéler un temps soit peu les autres communes du Bénin qui étaient peu connues. Faut-il préciser que la fête du 1er août est une célébration qui réunissait d’importantes personnalités du Bénin et même des pays de la sous-région. Cette délocalisation était donc une opportunité pour ces hôtes de découvrir les autres contrées du pays au delà de Cotonou qui abritait presque toutes les grandes manifestations du Bénin. Aussi a-t-elle permis aux villes parcourues, de bénéficier de plusieurs infrastructures sous ce régime. Car avant la célébration, une descente était effectuée dans la ville choisie afin d’évaluer sa capacité d’accueil de la fête et de réaliser des infrastructures devant la rendre plus attractive. De même, cette stratégie a permis d’honorer et de donner du privilège aux populations de ces villes qui se sentaient moins béninoises que celles de Cotonou qui abritait toujours la célébration de la fête de l’indépendance.

Patrice Talon gagne beaucoup à copier cette réforme de son prédécesseur

Patrice Talon gagnerait beaucoup à copier cette réforme de son prédécesseur au regard des déséquilibres infrastructurels observés sous son régime. L’on a l’impression que certaines communes sont les plus aimées de la République comparativement à d’autres parce que la mise en œuvre des projets dans les communes ne tient pas compte des zones où le besoin se fait véritablement sentir. Pendant que certaines communes prient pour voir un jour le bitume traverser leur localité, d’autres bénéficient à elles-seules de plusieurs projets.

En optant pour cette organisation tournante, le gouvernement sera dans l’obligation d’investir pour améliorer l’image de la ville qui sera choisie chaque fois pour accueillir les manifestations officielles de la fête. Cela y va de l’intérêt national et permettra dans le même temps de corriger les choses.

Samira ZAKARI

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