Le Bénin n’est pas encore une grande Nation de football comme beaucoup l’ont fait croire au lendemain de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) Egypte 2019. En effet, après neuf années de disserte, les écureuils ont montré de belles choses pendant cette dernière Can, la meilleure d’ailleurs. Il fallait donc continuer sur cette lancée à travers une nouvelle qualification afin de confirmer tout le bien que pensaient les autres Nations, des Ecureuils. Malheureusement, les écureuils n’ont pu saisir cette occasion.
Belle participation à la Can 2019
Les écureuils du Bénin ont écrit une belle page de l’histoire de leur football lors de la Can Egypte 2019 en se qualifiant pour les huitièmes et quarts de finale, une première avec la manière. Déjà 2-2 face au Ghana, 0-0 contre la Guinée Bissau et 0-0 avec le grand Cameroun dans les matchs de groupe. Des matchs nuls qui ont permis aux poulains du sélectionneur français Michel Dussuyer d’aller au tour suivant, les huitièmes de finale. A ce niveau, c’était déjà une Can réussie au regard de l’adversaire qui était en face. Les Lions de l’Atlas, autrement, les bêtes noires des rongeurs qui s’étaient imposés 1-0 à l’aller et 5-0 au retour pendant les éliminatoires de la coupe du monde 1994, 4-0 lors de la Can 2004 en phase de groupes, 3-1 et 6-1 lors de leurs deux matchs amicaux en 2008 et 2014. Mais, pendant cette Can Egypte 2019, les béninois ont créé la surprise après les séances des tirs aux buts, se qualifiant ainsi pour les quarts. C’était un exploit historique même s’ils sont tombés face aux Lions de la Téranga (1-0) par la suite. Une très bonne participation à cette 32e Can. Elle a permis aux autres sélections de désormais compter le Bénin parmi les grandes Nations de football. Mais c’était trop tôt pour le dire.
Le coup d’arrêt
En 2004, le Bénin avait besoin d’un nul pour se qualifier, il a battu la Zambie trois buts à zéro. En 2008, les écureuils ont corrigé le Togo 4-1 pendant qu’ils ne voulaient qu’un seul point. Pareil en 2010 avec la Sierra Leone à Freetown 0-1. Enfin, pour aller à la Can en 2019, les coéquipiers de Khaled Adénon ont défait le Togo 2-1. Lors de ces quatre participations à une Can, le Bénin a trouvé la potion magique pour atteindre ses objectifs. Malheureusement, depuis l’épopée de cette dernière participation, c’est la déception totale dans le rang des béninois. Difficile pour le Bénin de prendre une nouvelle qualification, pourtant il a toujours été tout près.
Pour se qualifier pour la Can Cameroun 2021, les écureuils avaient les cartes en main à Cotonou face au Nigéria déjà qualifié. Il fallait simplement un match nul, mais Michel Dussuyer et les siens sont passés à côté. La suite n’a pas été reluisante à Conakry face aux Sierra Léonais en juin dernier. Le Bénin a perdu 1-0. Même scénario au Congo pour la qualification aux barrages des éliminatoires de la coupe du monde Qatar 2022, les écureuils ont courbé l’échine 2-0 au stade des Martyrs de la Pentecôte à Kinshasa le dimanche 14 novembre 2021. Conclusion, les écureuils seront absents à la Can Cameroun 2021 et aux barrages de la coupe du monde Qatar 2022.
Le Bénin, petite Nation de football
Les résultats des écureuils lors des différentes Coupes d’Afrique des Nations (Caf) n’étaient pas les plus brillants pour les hisser au rang des pays à craindre en matière de football. En 2004, c’était trois matchs, trois défaites, huit buts encaissés pour un seul marqué. Pareil en 2008 à la différence de sept buts encaissés. 2010, trois matchs, deux défaites, un nul, cinq buts encaissés pour deux marqués. La meilleure Can, la dernière, c’est cinq matchs pour une victoire, une défaite, trois nuls, quatre buts encaissés pour trois marqués. En somme, les écureuils ont fait 14 rencontres de Can, gagné une seule et encaissés 24 buts. C’est insuffisant pour se prévaloir au top.
Nécessité d’un nouveau, nouveau départ
Il fallait ces résultats pour montrer le vrai visage du football béninois. La qualification aux quarts de finale lors de la Can Egypte 2019 était donc un coup de chance. Le Bénin n’a donc pas pu saisir cette chance pour se révéler au monde. Ainsi, un réel nouveau départ s’impose. Les vieux doivent laisser la place aux jeunes. Une nouvelle équipe technique doit se mettre également en place et commencer dès maintenant le travail en profondeur afin que le Bénin puisse montrer de belles choses dans le secteur du cuir rond qui absorbe assez de moyens financiers et d’énergie. C’est maintenant que le plus dur commence. Le pays doit se relever et travailler pour un réel nouveau départ à travers un nouveau management.
Wahabou ISSIFOU