EDITO
Ce risque que court Houngbédji
Le dimanche 29 septembre dernier prenait fin l’université de vacances organisée par le Parti du Renouveau Démocratique (Prd). Au cours de cette rencontre des partisans du parti Arc-en-ciel avec leurs leaders, plusieurs sujets d’actualité étaient au menu notamment la question de la position de ce parti vis-à-vis du pouvoir en place.
Sur cette question, l’inchangeable président du Prd a réaffirmé sans ambages que son parti fait partie de la mouvance même si il n’est associé en rien à la gouvernance du chef de l’Etat Patrice Talon. Drôle de conclusion au vue des critiques formulées par maître Adrien Houngbédji à l’encontre du chef de l’Etat et surtout en ce qui concerne sa gestion du pouvoir !
Logiquement, compte tenu de la pléthore d’insuffisances révélées par maître Adrien Houngbédji, on ne devrait pas s’attendre à ce qu’il continue de clamer son soutien à un pouvoir qui ignore même l’existence de ce parti. Plus loin, Houngbédji semble afficher un air craintif dans son analyse puisqu’il reconnaît que la majorité de ses partisans aspirent à l’opposition ce que lui voit comme un piège sans pour autant expliquer en quoi consisterait ce piège pour les Tchoco-tchoco. La décision la plus judicieuse qu’on pourrait attendre de cette université de vacances devrait être l’option du centrisme pour amener le chef de l’Etat à penser à ce parti agonisant depuis les présidentielles de 2016.
Certes, la décision du Prd de rester dans la mouvance date de 2013 compte tenu des intérêts de l’heure, mais aujourd’hui le contexte a foncièrement changé. Ainsi, ce qui s’impose au Prd est de lutter pour son honneur après avoir été humilié lors des dernières législatives.
Cette déclaration de Houngbédji semble ouvrir une brèche à la division de son parti, car étant dans un système démocratique, la voix de la majorité devrait primer sur celle d’un seul homme fut-il président fondateur. De ses dires, c’est à croire que le président du Prd impose de la sorte son choix à tout le parti sans pour autant expliquer le bien-fondé de cette option.
Alors, maître Adrien Houngbédji dresse ainsi le lit à une série de défections dans le rang de ses militants.
Edouard ADODE
