ÉDITO
Elles en sont bien capables !
A l’issue de la conférence nationale des forces vives de la nation de février 1990, la décentralisation fait partie des innovations retenues afin d’impulser un réel développement au Bénin. Mais c’est treize années après ces assises nationales que la décentralisation est devenue une réalité au Bénin.
Cependant depuis 2003 que l’expérimentation de la démocratie à la base a commencé, le nombre de femmes ayant été portées la tête des communes, sont très peu. D’ailleurs sur les 77 maires de la présente mandature des conseils municipaux et communaux, elles sont seulement trois femmes élues à la tête de leurs communes.
Une situation qui montre combien la démocratie béninoise souffre de la non participation des femmes aux instances locales de prise de décision. Sont-elles aussi moins bonnes dans la gestion de la chose publique ?
On ne saurait le dire puisqu’en matière de gestion, les résultats des quelques femmes qui ont eu la chance de s’essayer, sont de très loin meilleurs à ceux des hommes. Puisqu’elles sont très peu à être citées dans des cas de malversation contrairement aux hommes. Ce qui révèle la nature des femmes qui généralement sont éprises de justice, d’équité et de paix. Ainsi, elles veillent le plus souvent sur leur réputation devant toute situation.
Alors, il est difficile de comprendre qu’avec autant d’atouts, les femmes béninoises peinent à s’insérer pleinement dans la décentralisation. Une situation qui interpelle les uns et autres puisque le développement ne saurait avoir un sexe. Ainsi donc, au-delà des discours féministes qui auréolent les rencontrent des femmes, elles doivent désormais prendre leur responsabilité en se soutenant dans un élan de solidarité afin de renverser la tendance lors des prochaines joutes électorales.
L’heure est donc l’émergence des femmes dans les sphères de prises de décision à la base. Car quand la femme retrouverait la place qui est la sienne au sein des conseils municipaux et communaux, la démocratie béninoise se porterait davantage mieux.
Edouard ADODE
