EDITO : Kakpo et Karimou embrouillés !

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Kakpo et Karimou embrouillés !

L’école béninoise est à la croisée des chemins au vue des multiples réformes qui sont en cours dans ce secteur. Des réformes qui visent à améliorer la qualité de l’enseignement au Bénin. Alors pour l’atteinte de cet objectif, le gouvernement de la Rupture mise plus sur la qualité des enseignants, qui longtemps était le talon d’Achille du système éducatif béninois. Ainsi, depuis quelques mois une véritable œuvre a priori salvatrice est en cours dans le secteur pour doter les écoles béninoises de bons enseignants. Les différentes évaluations et test organisés à l’endroit de ces derniers sont la réelle preuve de la volonté l’exécutif à finir avec l’amateurisme dans l’enseignement.

Cependant, au vue des dérapages notés dans la mise en œuvre de ces réformes, il semble bien que les ministres Salimane Karimou et Mahougnon Kakpo sont en train de vouloir empirer la situation de l’école béninoise sans le savoir. Ainsi, il est noté depuis la reprise des classes le 16 septembre dernier une sorte de tumulte nuisible dans les écoles. Ce qui n’augure pas une bonne année scolaire pour les apprenants.

Au nombre des ratés qui sapent le sérieux qui a caractérisé les réformes engagées, on peut citer la non disponibilité des résultats des aspirants aux métiers d’enseignants du primaire. Par conséquent, au moment où certains écoliers sont en classe, d’autres sont livrés à la promenade comme si c’était la période des grandes vacances.

Au secondaire, au moment les aspirants retenus pensaient pousser un ouf de soulagement puisqu’ayant été affectés dans les différents établissements, c’est alors qu’ils se rendent compte pour la plupart qu’il n’y avait plus de classe à leur attribuer. Alors, l’heure est à la débandade, chacun essaie de frapper à la porte des censeurs des autres établissements de son département d’affectation pour voir s’il pourrait avoir la chance d’être recasé.

Dans cette situation, il est de surcroit interdire à ces aspirants d’intervenir dans les collèges privés. Or, ce sont ces enseignants qui permettaient aux établissements privés de faire de bons résultats aux différents examens. Du coup, trois semaines après la rentrée, les cours tardent à démarrer dans les établissements publics mettant ainsi les chefs des collèges privés dans un embarras total.
Alors, Salimane Karimou et Mahougnon Kakpo doivent très tôt mettre fin à ce tohubohu qui frise de l’improvisation afin de ne pas trop pénaliser les âmes innocentes assoiffées de connaissances.

Edouard ADODE

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