EDITO : Le niveau est encore bas

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Le niveau est encore bas

La vie des footballeurs béninois laisse à désirer. Et seuls les plus courageux et plus endurants peuvent poursuivre l’aventure malgré les nombreuses difficultés. Le talent seul ne suffit pas.

Pratiquer le football implique une activité physique intense et prolongée. En 90 minutes, selon le poste, un joueur parcourt entre 6 et 11 kilomètres et perd en moyenne 2 kilogrammes. Comment compenser ce déficit si le joueur est sous alimenter ? Et pour bien se nourrir, il faut un revenu conséquent. Plusieurs dirigeants de clubs miroitent une lune de miel à leurs joueurs. Mais une fois dans le club, la réalité est tout autre. Difficile de payer à temps les salaires, difficile de payer les primes et autres.

Combien de fois, un joueur qui fini une séance d’entrainement d’environ deux heures de temps, ne se demande pas ce qu’il faut manger? Sans moyen financier, il se met en position de mendiant. Pendant ce temps, les dirigeants attendent de très bons résultats. Paradoxal n’est-ce pas ?

Les blessures, généralement aux chevilles et aux genoux, touchent tous les types de footballeurs, professionnels comme amateurs. La mort subite, en match ou à l’entrainement, est également un phénomène touchant tous les niveaux. Les cas sont rares au Bénin, mais posent la question des limites physiques des joueurs avec en toile de fond l’éternel débat sur le calendrier, trop chargé. Il y a des clubs pour besoin de résultats, s’entrainent deux à trois fois par jour, oubliant également que le joueur doit avoir la possibilité de s’entrainement individuellement. Mais sans les moyens, que peut-il faire ? L’année dernière, les clubs béninois d’élite étaient obligés de jouer deux rencontres par semaine pendant les phases retour pour satisfaire aux exigences de la Caf.

Concernant les dopages, c’est sans commentaires.

Un sportif ne peut pas être à 100% sur l’ensemble d’une saison. Mais il revient aux dirigeants des clubs d’y mettre les moyens nécessaires afin que le joueur puisse donner le meilleur de lui-même. L’Etat fera se qu’il peut mais le football est une industrie et ce sont les dirigeants de club en vendant les joueurs qui en tire le gros profit.

Le niveau du football béninois est bas au vue de toutes ces remarques sus-énumérées. Et si les équipes béninoises de football veulent rivaliser avec leurs homologues des autres nations, il va falloir que les dirigeants y mettent plus de moyens.

N’est pas dirigeant qui veut…

Wahabou ISSIFOU

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