ÉDITO
Le plus urgent pour Yayi
Après la réunification de sa famille politique, Boni Yayi doit désormais faire face à un nouveau défi pour véritablement montrer sa grandeur d’esprit et toute la sagesse dont il fait montre depuis son retour au bercail. Ce défi est d’autant plus pressant que l’ancien chef de l’État ne doit pas perdre de temps afin d’épargner au peuple béninois des scénarii pareils à ceux du 28 avril 2019.
Alors, Boni Yayi doit très tôt envisager la pacification de ses frères et sœurs de Tchaourou qui vivent encore dans la terrible atmosphère des évènements malheureux liés aux législatives de 2019. Puisqu’aujourd’hui, Boni Yayi se présente comme la seule personne capable de calmer les ardeurs des uns et des autres dans cette région profondément déchirée par ces élections qui y ont laissé des séquelles prèsqu’indélébiles, son silence serait un crime contre toute la nation.
Car, jusqu’à présent, dans la ville natale de Boni Yayi, des familles entières continuent de se ragarder en chiens de faïence dans un climat délétère qui peut s’embraser à tout moment. Cette situation déplorable n’honore personne et mérite l’attention de l’ancien président Boni Yayi afin qu’il démontre une fois encore au peuple béninois son amour pour sa patrie, son attachement à la paix et à l’unité nationale.
Si au plan politique, il a pu réaliser cette unification des Fcbe qui, jusqu’à quelques heures de sa concrétisation paraissait impossible, Boni Yayi peut également rééditer l’exploit à Tchaourou ; à moins que le cas des Fcbe ne soit une véritable comédie bien orchestrée comme semblent conclure certaines mauvaises langues. Ainsi, ce serait une gloire pour l’homme qui a eu à diriger le Bénin pendant dix ans d’oublier son égo et d’envoyer des messages d’union à tous les fils et filles de Tchaourou avec le désir de rencontrer son frère Bagoudou devant leur roi dans l’ambiance des chants des chasseurs mélangés aux cris de joie des femmes témoins de l’histoire.
Ce serait simplement beau!
Edouard ADODE