ÉDITO
Quelle opposition face à la Cedeao?
Le mercredi 20 novembre dernier une mission de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) dirigée par l’ancien président nigérian Abdulsalami Abubakar était au Bénin. Cette mission dont faisait partie l’ancien président béninois Boni Yayi devrait rencontrer certains acteurs politiques du Bénin pour une décrispation de la situation sociopolitique qui prévaut dans le pays. Mais au finish, la mission a quitté le Bénin plus tôt que prévu sans avoir rencontré tous les acteurs politiques impliqués dans la présente crise notamment l’opposition.
Suite au compte rendu de la mission au président en exercice de la Cedeao, le nigérien Mahamadou Issifou, il est annoncé que la mission rencontre l’opposition politique à Niamey ou à Cotonou dès les tous prochains jours. Une démarche qui permettra au président Issifou de mieux faire un rapport sur la situation à la prochaine conférence des chefs d’États de la Cedeao qui aura lieu le 20 décembre prochain.
Face à l’imminence de cette rencontre, on se demande quelle sera la composition de l’opposition face à la Cedeao. Puisque pour l’heure, le Bénin fonctionne avec deux types d’opposition; une opposition informelle qui se fait appeler ”forces de Résistance à Talon” et ayant aucune existence légale; au même moment on constate une opposition légalement reconnue faite des Fcbe de Hounkpè, de la Fcdb de Toléba, de la Dud de Houdé. Dans cet imbroglio politique, il serait difficile que l’opposition tienne le même langage face à la Cedeao, car les préoccupations ne sont pas les mêmes d’une opposition à une autre, et même d’un parti à un autre.
Alors, cette rencontre pourra se terminer à queue de poisson en faveur du chef de l’État Patrice Talon qui semble tenir le bon bout dans cette affaire surtout avec le faux bond que Boni Yayi a fait à cette mission sous régionale à leur dernière descente à Cotonou.
Edouard ADODE
