ÉDUCATION À NIKKI : 430 abandons scolaires enregistrés au 1er semestre . Voici les raisons qui sortent de l’entendement

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Le taux de déperdition scolaire ne cesse de monter en flèche dans la cité impériale. Après six mois de cours, Nikki a enregistré 430 abandons au niveau des dix établissements publics que compte la commune. Selon nos sources, les garçons sont les plus nombreux et pour plusieurs raisons.

Les diverses raisons

Les raisons qui justifient cet état de choses sont multiples selon nos sources. « Au niveau des filles, cela s’explique par le mariage précoce ou forcé, les grossesses sur les bancs. Autre chose, c’est la baisse du niveau. Les enfants constatent qu’ils ont répété la même classe, ça ne va pas. La décision finale, c’est la démission. Il y a aussi les cas de maladie», a fait savoir notre source.
Mais les garçons de manière générale, ils sont attirés par le Nigéria, à en croire notre source. « Comme Nikki est une commune frontalière au Nigéria, ils s’adonnent aux activités champêtres afin de s’offrir une moto bajaj. Cela leur permet de faire le zem. Les jeunes ne veulent plus accompagner les parents. Ils ne sont pas prêts à travailler avec papa et maman. Ils veulent se faire de l’argent en même temps », a-t-il indiqué en poursuivant, « Par exemple en un an, ils ramènent une moto au village comparativement aux camarades qui continuent les études. Avoir le Bepc, le Bac, la Licence, le Master avant de commencer par gagner l’argent pour s’offrir une moto, c’est beaucoup trop. Pour ces jeunes, c’est un raccourci. Quand ces jeunes-là ramènent les motos, ils s’associent en faisant un convoi et prennent par leurs établissements pour attirer l’attention des camarades.»

Une situation qui ne fait pas du tout du bien à l’éducation dans cette localité. Et chaque année c’est le même scénario, a fait savoir une autre source.

L’appel à l’État et aux structures

«Je demande à l’Unesco, l’Usaid, Care International Bénin/Togo de nous venir en aide. De même à l’Unicef de nous venir en aide pour pouvoir maintenir les jeunes filles dans les écoles. Qu’ils les appuient. Nous avions constaté que le taux de scolarisation des garçons est plus élevé que les filles.
Or ce sont les filles qui sont appuyées en fournitures scolaires.
C’est une doléance que nous soumettons à ces organisations.
Nous voulons que d’autres partenaires appuient les garçons », a plaidé une source.

Il faut noter que ce phénomène de déperdition scolaire n’est pas seulement dans la commune de Nikki. Il en est de même dans les autres communes du Borgou et de l’Alibori.

Wahabou ISSIFOU

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