La question du taux de chômage au Bénin a été abordée parmi tant d’autres sujets au cours de la conférence de presse animée le lundi 8 août 2022 par Wilfried Léandre Houngbédji, secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement. Il a apporté des éclaircissements en ce qui concerne le taux de chômage qui depuis un certain moment suscite des commentaires. C’était à Parakou à la salle de conférence de l’Office de Radiodiffusion et Télévision du Bénin (Ortb).
Noël SOSSA (Stg)
D’après une étude réalisée par le Bureau Internationale du Travail (Bit), le Bénin connaît un taux de chômage de moins de 3%. Mais ce taux semble ne pas être bien compris par les citoyens. Et pour éclairer la lanterne des uns et des autres sur le sujet, Wilfried Léandre Houngbédji a apporté des précisions sur les concepts de chômage et de sous emploi. Ainsi, lors de son intervention le secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement Wilfried Léandre Houngbédji a fait savoir que « vu l’exercice dans l’absolu, on va dire que c’est pratiquement le plein emploi. Mais nous avons un taux de sous emploi très élevé au delà de 70% et cela se comprend ». En poursuivant son intervention, il a déclaré que « quand vous prenez la masse de nos étudiants qui sortent de nos universités, la très grande majorité sert l’enseignement général. Combien d’entre eux peuvent trouver des places de professeurs dans combien d’école ? Combien peuvent être recrutés dans la fonction publique ?…C’est cela le sous emploi. Quand vous avez quelqu’un qui a une maîtrise, un master et qui va occuper un emploi qui nécessite peut-être Bac ou Bac plus 2, il a du boulot mais il n’a pas un boulot à la hauteur de ses attentes. C’est le sous emploi. Et c’est ça que nous connaissons le plus dans notre pays ». À l’en croire, «…Le chômage au Bénin est en dessous de 3% »
Des solutions palliatives
Dans l’objectif de palier cette situation aussi préoccupante, le gouvernement du Président Patrice Talon met l’accent sur la formation professionnelle qui permettra désormais d’avoir beaucoup plus d’entrepreneurs au Bénin. Mais cela nécessite assez de financement de la part du gouvernement. C’est pourquoi à en croire le secrétaire général adjoint, « le chef de l’État veut mettre plus de moyen dans la formation professionnelle afin de former des entrepreneurs ».
Cependant, l’enseignement général va toujours continuer par exister.