INTERDICTION DE BILLETS DE PLUS DE 2000 FCFA AUX POSTES DE PÉAGE ET PESAGE AU BÉNIN : Quand l’incongruité veut devenir la règle sous la rupture .Et si le Dg Akindès corrigeait plutôt l’injustice sur les prix des postes de péage ?

10 mois ago | Written by
16 751 vues
0 0

La Société des Infrastructures Routières et de l’Aménagement du Territoire (Sirat Sa) à travers un communiqué signé de son Directeur Général Ranti Akindès, interdit aux usagers de la route de garder par devers eux des billets de plus de 2000 francs Cfa au niveau des postes de péage et pesage. Selon ledit communiqué, cette mesure vise une meilleure fluidité du trafic sur l’ensemble des postes de péage/pesage du Bénin. Mais quelle aberration ! Comment peut-on forcer les usagers à prévoir la monnaie avant de voyager ? D’où ce Dg tient-il une réflexion aussi incongrue et insensée que les tarifs discriminatoires fixés au niveau des postes de péage ? N’y a-t-il pas plus urgent à régler dans le secteur des infrastructures routières au Bénin ?

L’incongruité d’une décision qui risque d’augmenter le calvaire des usagers

L’argument mis en avant par le Dg pour justifier sa décision est la fluidité de la circulation. Cependant, il convient de signaler qu’il est prévu au niveau des postes de péage et pesage, des couloirs réservés aux usagers ayant la monnaie afin de leur éviter la queue derrière ceux qui n’en possèdent pas. Et l’expérience a démontré qu’il y a plus d’usagers qui ne disposent pas de la monnaie que ceux qui en possèdent. Dès lors, il est très anormal de prendre une telle décision qui mettra la plupart des usagers en difficulté.

Ce qui devrait être l’urgence pour Akindès

L’urgent pour le Dg zélé, devrait être de corriger l’injustice qui règne dans les tarifs payés au niveau des postes de péage et de pesage. Au lieu de corriger cette injustice causée aux populations du nord dont les postes de péage/pesage sont pour la plupart à 1000 francs contre 300, 400 et 500 francs pour ceux du sud, le Dg veut compliquer la vie aux populations. L’urgence pour Akindès devrait être l’achèvement des chantiers devenus des éléphants blancs de la rupture tel que le pont de Kankou à Kouandé. Les travaux de bitumage des routes Djougou-Péhunco-Kérou-Banikoara et Guessou-Sud-Sinendé qui n’évoluent pas, devaient être la priorité du Dg très puissant. Ne serait-il pas plus utile s’il s’occupait du bitumage des routes Kota-Kouandé-Péhunco, Birni-Kouandé-Brignamaro, N’Dali-Nikki-Kalalé, Guéné-Karimama?

Si, à la misère du peuple il faut que des dirigeants insensibles, ajoutent des tracasseries et autres décisions bidons qui concourent à leur faire regretter leur choix, ça n’en vaut pas la peine.

Pendant que le Chef de l’État s’échine à digitaliser le pays à travers des services numériques, voilà un Directeur Général qui semble être en panne d’inspiration. Une solution aurait été de prévoir les paiements électroniques au niveau des postes de péage pesage.

Barnabas OROU KOUMAN BOK

Article Categories:
A la une · Nationale

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Daabaaru