Sabi Sira Korogoné était l’invité de l’émission « l’entretien du dimanche” de la télévision privée “Eden TV” du dimanche 12 juin 2022. Au cours de cette émission, le Président d’Honneur (Ph) du parti Mouvement Populaire de Libération (Mpl) a scruté l’actualité sociopolitique du pays notamment les enjeux des élections législatives de janvier 2023. Ainsi, le jeune acteur politique a fait des propositions à l’opposition béninoise pouvant lui permettre de faire véritablement face à la mouvance présidentielle au cours de ce scrutin législatif.
Participation de l’opposition aux élections législatives de 2023 sous la bannière d’une seule formation politique. C’est ce que préconise le Président d’Honneur (Ph) du parti Mpl face au régime de la rupture. Selon lui, les forces de l’opposition se retrouvent aujourd’hui à un nouveau carrefour. « Nous sommes à un carrefour. Si on le négocie mal, le peuple nous en voudra… On est dos au mur, et quand vous n’avez plus d’autres marges de manœuvre, vous êtes bien obligés de vous surpasser… Les guerres de positionnement doivent être mises de côté » a-t-il fait savoir. C’est pourquoi, face à ce diktat majeur, Sabi Sira Korogoné appelle tous les ténors de l’opposition à l’union sacrée et doivent à cet effet, dit-il, mettre de côte leur égo. Car, à l’en croire, personne ne peut s’en sortir seul dans cette bataille qui s’annonce très rude. « Personne ne peut s’en sortir seul. Personne n’a la capacité à l’étape actuelle de s’en sortir seul. Il ne faut pas continuer à se mentir », a-t-il déclaré. Sabi Sira Korogoné estime que si l’opposition négocie mal ce carrefour, « autant que le peuple en veut au régime, autant le peuple nous (les forces de l’opposition) en voudra aussi ».
Korogoné donne deux critères pour déterminer les faux opposants
Cette union sacrée ne sera possible que si le dialogue au sein de l’opposition est sincère. C’est pourquoi, Sabi Sira Korogoné pense que les “faux opposants” ne devraient pas s’infiltrer dans ce dialogue. Et pour déterminer des faux opposants, Korogoné donne deux critères. Selon lui, « celui qui dit qu’il n’est pas de l’opposition ni de la mouvance, est d’office du côté du pouvoir » dans le contexte actuel du pays. Le second critère, c’est ceux qui ont contribué « de près ou de loin, d’une manière ou d’une autre » à la réélection de Patrice Talon en 2021, ces gens « ne sont pas de l’opposition ». Ainsi, toutes les personnes que les deux critères frappent ne doivent pas être impliquées dans ce dialogue des forces de l’opposition.
Au demeurant, Sabi Sira Korogoné pense que l’opposition doit surmonter cela « pour offrir à notre peuple de prendre sa revanche lors de l’élection présidentielle de 2026 ». Ainsi, ce plan exécuté, l’opposition pourra être représentée véritablement à l’assemblée nationale lors de la huitième législature.
Daniel KOUAGOU
