Tous les désinfectants utilisés pour se protéger contre la Covid-19 ne jouent pas le rôle qu’ils sont censé jouer. Invité sur le plateau de Rts, l’écotoxicologue Nathalie Chèvre a fait savoir que la plupart de ces produits sont toxiques. « Quand j’ai vu ces désinfections extrêmes partout et surtout ce qui m’a alertée c’est dans les écoles ou dans les garderies. Les produits qu’on utilise dans la désinfection ne sont pas des produits anodins, c’est des produits toxiques assez puissants …», a alerté l’enseignante et chercheuse à l’université de Lausanne. Depuis le début de la crise sanitaire, des désinfectants sont produits par tous et n’importe qui ; et déversé sur le marché pour aider les hommes à se protéger contre la Covid 19. Malheureusement, nombre de ces produits sont à déconseiller selon les spécialistes. À en croire Nathalie Chèvre, « il y a des produits qui contiennent des substances qui nous embêtent vraiment beaucoup comme par exemple des harmoniums quaternaires ». Il s’agit à ce niveau des composés issus d’une grande famille qui serait de potentiels perturbateurs endocriniens qui sont souvent rejetés et hors de l’environnement de vie des hommes selon l’enseignante chercheuse. Pour ce qui est des perturbateurs endocriniens, l’écotoxicologue apprend que « c’est des substances qui vont perturber le système hormonal, qui vont poser des problèmes des années plus tard. C’est des personnes qui vont peut-être avoir une baisse de sperme ou des problèmes pour concevoir des enfants ou l’obésité aussi ». Elle précise aussi que ces produits sont bien connus dans le domaine de la santé puisqu’ils sont fréquemment utilisés par les infirmières, les nettoyeuses mais aussi parce qu’ils sont connus pour leur effet secondaire sur l’organisme. C’est des produits qui peuvent donc également provoquer des problèmes de développement d’allergies, d’eczéma, des problèmes respiratoires.
Ainsi, face à ce danger, Nathalie Chèvre a fait savoir sur la chaîne de télévision Rts, qu’elle ne se rend plus dans les magasins, les supermarchés pour être contrainte d’appliquer ces produits toxiques dangereux pour la santé. Inquiète du sort de cette grande masse de la population surtout des femmes enceintes et des enfants qui sont sous-informés des dangers auxquels ils s’exposent, l’experte conseille pour plus de sécurité l’utilisation du savon, des détergents ou dans la mesure du possible de l’alcool. À l’en croire, ces produits sont aussi indiqués pour se protéger contre cette maladie qui fait assez de victimes et dont la fin n’est pas encore connue.
Samira ZAKARI
