LUTTE CONTRE LE MARIAGE DES ENFANTS DANS LE BORGOU
Le préfet Cissé et les leaders religieux notent une avancée
Le 29 octobre 2019, le préfet du Borgou Djibril Mama Cissé déclenchait en collaboration avec les leaders religieux de son département une lutte contre le mariage des enfants. C’est pour faire le bilan de cette noble lutte que l’autorité départementale a une fois encore convié les acteurs impliqués à une rencontre de réflexion qui s’est tenue le mercredi 26 février dernier à Parakou. Cette rencontre qui a connu la participation du partenaire technique et financier Unicef, du président du Tribunal de Première Instance (Tpi) de Parakou du procureur de la République près le même tribunal et du juge des mineurs, a permis de noter une amélioration de la situation dans toutes les communes du Borgou.
Edouard ADODE
Les enfants d’aujourd’hui sont les adultes de demain, et par ricochet l’avenir de toute une nation. Raison pour laquelle il est capital d’accorder une attention particulière à cette couche vulnérable de la société en assurant leur protection face à certains fléaux. C’est ce qu’a justement compris le préfet du Borgou en inscrivant au fronton de ses priorités, la lutte contre le mariage des enfants et la mendicité de ces derniers sur son territoire.
Ainsi, en connivence avec les leaders religieux, l’autorité préfectorale mène une lutte implacable contre le mariage enfants avec l’appui de l’Unicef. Alors, après quelques mois de mise en exécution des stratégies définies en octobre 2019, les acteurs impliqués dans cette lutte notent une avancée puisque grâce aux diverses sensibilisations des imams, le phénomène recule dans toutes les communes du Borgou.
Au cours de cette rencontre d’évaluation, le chef du Bureau de zone Unicef à Parakou a salué le combat du préfet qui cadre avec le but de l’existence de la structure qu’il représente. Il a également souligné les graves conséquences de ces deux fléaux sur les enfants. « Le mariage des enfants prive les filles du droit de vivre une vie saine et épanouissante. Les filles épouses sont plus susceptibles d’être pauvres et de le rester toute leur vie; la mendicité avilie les enfants », a-t-il rappelé.
Quant au préfet Cissé, il a encouragé les acteurs à poursuivre la lutte afin de faire de son département un modèle dans l’éradication de ces fléaux qui rongent les enfants. Selon Djibril Mama Cissé, « le meilleur héritage qu’un parent peut léguer à son enfant est une bonne éducation ». C’est pourquoi, l’autorité départementale a invité les leaders religieux, « à renouveler vos engagements et à travailler en synergie en vue de faciliter aux enfants du département du Borgou, la jouissance de tous leurs droits dans une société où le mariage et la mendicité des enfants n’auront plus droit de cité ».
Le procureur de la République et le juge des mineurs ont profité de l’occasion pour porter à la connaissance des acteurs quelques dispositions légales sur la répression de ces infractions au Bénin.
Les différents acteurs sont répartis de cette rencontre avec beaucoup plus d’engagement à accompagner le préfet Djibril Mama Cissé dans ce noble combat.
