Lors de la rupture du jeûne
Six séances de rupture du jeûne musulman (deux par Arrondissement) ont eu lieu à Madécali, Guéné et Garou dans la commune de Malanville sur la période du 21 au 26 mars 2025. L’initiative qui est à sa 2ème édition émane de la mairie de Malanville avec le soutien du Mécanisme de Stabilité des États Côtiers (MSEC). Elle vise à créer un brassage entre la police républicaine et les populations. Les séances se sont déroulées dans une ambiance conviviale en présence des autorités communales et locales.
Selon les organisateurs, cette activité a pour but de faciliter la relation entre la communauté et les policiers dans une perspective de coproduction de la sécurité. Le choix de la période du Ramadan est lié à l’activité, car elle favorise la quête de pardon, de tolérance et d’acceptation de l’autre.
Quelques participants
Face à la communauté composée de Chefs de village, leaders religieux et autres membres de la communauté, un intervenant de la Police Républicaine a insisté sur les avantages d’une bonne collaboration entre les forces de sécurité et la population. «Cette occasion permet de raffermir nos relations. L’événement encourage l’intégration et brise les barrières entre la police et la population. Impossible de faire la sécurité sans la collaboration entre les FDS et la population», déclare-t-il. Il a, par ailleurs, salué l’initiative et invité le MSEC à poursuivre dans la même lancée. «Observez comment les policiers et les civils mangent dans les mêmes bols en groupe. C’est la deuxième fois que MSEC et la Mairie de Malanville organisent une telle initiative. C’est encourageant de voir ce brassage», a apprécié pour sa part, Guidami Gado, Maire de la commune de Malanville. Saisissant l’occasion, l’autorité communale tout en témoignant sa gratitude à l’endroit de ce partenariat, a exhorté les populations à collaborer étroitement avec les policiers. «C’est ainsi que fonctionnera la coproduction sécuritaire dans notre commune. L’initiative vient de mettre les populations en confiance en faisant comprendre que les policiers ne sont pas leur adversaire», a-t-il ajouté.
Les participants à ces séances, salue cette action pour non seulement les repas mais également le brassage avec les forces de sécurité. «J’ai bien mangé. C’est vraiment bien. Il faut que ça se répète. En plus de cela, nous mangeons avec les policiers», s’est réjouie Rakia Bio, participante. La cinquantaine environ, elle souhaite la multiplication de pareilles occasions qui contribuent au renforcement de la cohésion sociale. Sabi Tokoua Sahab abonde dans le même sens et indique que la communion a contribué à décrisper l’atmosphère au niveau local. «Des personnes qui ne se saluaient pas, ont partagé les mêmes plats aujourd’hui. C’est un signe d’acceptation mutuelle», affirme -t-il.
Des autorités
Il faut noter que les communautés d’éleveurs et d’agriculteurs étaient représentées lors de ces séances, qui ont été d’excellents moments pour renforcer la cohésion sociale. Ce fut également des occasions pour démystifier le corps treillis craint par certains membres de la communauté afin d’en créer une coproduction sécuritaire.
La Rédaction
