MEDIATION SCIENTIFIQUE SUR LE GENRE ET LE PASTORALISME AU BENIN : Dr. Georges Djohy présente ses résultats de recherche aux groupements de femmes de Banikoara et Ségbana

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Les participants à l’atelier de Banikoara

Les communes de Banikoara et de Ségbana ont servi de cadre le 15 novembre 2020, à des ateliers communautaires de communication scientifique sur le genre et le pastoralisme dans les communautés pastorales du Nord-Bénin. Ces ateliers organisés par la Faculté d’Agronomie (Fa) de l’Université de Parakou (Up), en collaboration avec l’Ecole Nationale de Statistique, de Planification et de Démographie (Enspd) de la même Université avaient pour objectif, de partager avec les femmes des communautés pastorales de ces communes, les résultats de recherches menées entre 2017 et 2020 sur les transformations induites par les Groupements Professionnels des Femmes Eleveurs de Ruminants (Gpfer) au sein des Peulhs du Nord-Bénin. Ces événements ont été rendus possibles par le projet de Communication Scientifique Intensive sur le Genre et le Pastoralisme au Bénin, qui vise à combler le fossé entre la science et le grand public sur les questions liées au genre et au développement dans les contextes pastoraux.

Photo de famille Banikoara

Pour le coordonnateur du projet Dr. Georges Djohy, Enseignant-Chercheur à l’Université de Parakou, l’avènement des groupements de femmes a apporté des transformations majeures au sein de la communauté peule. « …les gens ne voient pas toutes les transformations qu’induisent les groupements des femmes…notre recherche a fait un focus sur cet aspect en tentant de comprendre comment est-ce que les femmes à travers des groupements créés par elles-mêmes ou par d’autres leaders ont pu transformer leur quotidien, améliorer les conditions de vie de leurs ménages, améliorer les conditions d’alimentation et de nutrition de leurs enfants et aussi d’apporter des transformations au plan politique. », a-t-il fait savoir, en ajoutant que c’est une très bonne chose pour les femmes de rester en groupement, parce que cela leur permet de renforcer leur lien et relation avec les hommes dans la société. «… les femmes contribuent de plus en plus à acheter le maïs, à acheter un certain nombre d’aliments quand leur mari n’en a pas. », a ajouté Dr. Djohy, tout en notifiant qu’à travers ces ateliers inédits de restitution des résultats de recherche, il entend faire la recherche autrement. Il a encouragé ces femmes à ne point baisser les bras et à rester soudées au sein de leurs groupements afin de mieux contribuer au développement durable de notre pays.

Dr. Georges Djohy en pleine présentation

L’enseignant-chercheur n’a pas manqué d’exprimer sa gratitude à l’endroit de la Fondation Volkswagen (Allemagne) pour son soutien financier à l’activité. Les faîtières communales, départementales et nationales des associations et groupements professionnels des éleveurs du Bénin ont été également remerciées.

Les femmes des groupements à l’atelier de Ségbana

Très heureuses d’avoir pris connaissance des résultats des travaux de recherche du Dr. Djohy, les femmes des groupements n’ont eu que des mots de remerciement à l’endroit de leur partenaire scientifique. Elles ont exhorté l’enseignant-chercheur à diffuser largement ces résultats auprès des décideurs politiques pour qu’ils inspirent et éclairent les prises de décisions liées aux réformes dans le secteur pastoral au Bénin. Elles ont saisi l’occasion pour lui exposer de nouveaux défis auxquels elles sont confrontées, et qu’elles voudraient que des recherches futures prennent en compte.

Wahabou ISSIFOU

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