MUSIQUE DANS LE SEPTENTRION : Farel Abiola, la nouvelle voix qui plaide pour la cause des enfants

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MUSIQUE DANS LE SEPTENTRION

Farel Abiola, la nouvelle voix qui plaide pour la cause des enfants

Passionné de musique, Farel Chabi Abiola est un artiste musicien, auteur compositeur. C’est un artiste de la Word musique qui chante l’amour et dénonce à travers ses chansons bien d’autres faits de société contraires aux lois de la nature. Actuellement, il a à son actif un single intitulé « Bikombou» c’est à dire abandon des enfants, lancé officiellement le 7 janvier dernier.

Noël SOSSA (Stg)

Daabaaru : Dites nous quel genre de musique faites-vous?

Farel Chabi Abiola : Je suis un peu dans la World musique, le genre blues, un mélange de tout. Mais c’est beaucoup plus la musique de l’âme, la sound musique.

Pourquoi avoir choisi ce genre de musique ?

J’ai choisi ce genre de musique parce que je pense que c’est un type de musique qui permet de mieux véhiculer des messages. Il ne s’agit pas juste de chanter pour jouer mais il faut pouvoir partager un message avec la société. Donc ce type de musique me permet plus de véhiculer mes messages.

Comment êtes vous arrivé à la musique ?

C’est une longue histoire. La musique, c’est avant tout une passion de très longue date. J’ai commencé depuis que j’étais très très jeune et je crois que je dois avoir aujourd’hui au moins 15 ans d’expérience dans la musique. Comme tous les autres musiciens, j’ai commencé dans la chorale. Je continue toujours parce que je suis chrétien. La chorale et les groupes de la ville de Parakou m’ont permis de mieux forger mon identité musicale. J’ai eu à accompagner beaucoup d’artistes aussi bien dans le septentrion que sur le plan national. Je suis instrumentiste pianiste. Après ça je suis passé au coaching vocal. Ça s’est fait progressivement. C’est une expérience de longue date et très passionnante.

D’où est ce que vous tirer vos inspirations ?

Mon inspiration, je la tire beaucoup plus de Dieu. Parce que je suis un croyant. Je crois en Dieu et Je tire mon inspiration aussi de l’amour. Quand je parle d’amour c’est celui universel. Je m’inspire aussi de tout ce qui se passe autour de moi : des faits, des choses qui me font mal et j’ai envie de dénoncer.

Parlez nous de votre 1er single

Oui, j’ai un premier single officiel. Je l’ai sortie récemment précisément le 7 janvier 2019. J’ai réalisé le clip et il passe déjà sur certaines stations de la place. Il est intitulé «Bikombou » . Qui veut dire en français l’abandon des enfants. Sur ce single, j’ai beaucoup plus mis l’accent sur ce fait très dangereux de la société qui consiste à jeter les enfants. Il y a des femmes qui après avoir donné naissance au bébé décident délibérément de jeter les bébés dans les puits et les puisards même si parfois cela ne relève pas de leur faute. Je trouve que ce n’est pas bien. C’est un péché contre la nature. Alors qu’à côté il y a d’autres femmes qui cherchent ces enfants là et n’en trouvent pas. Je parle aussi de la femme africaine en général. C’est vrai qu’elles souffrent et ce n’est pas facile d’être femme. Dans ce single aussi je parle du droit des enfants. Aujourd’hui, les enfants sont marginalisés. On leur donne naissance, mais on ne s’en occupe pas. Quand vous allez dans les orphelinats aujourd’hui, il y a beaucoup d’enfants qui sont abandonnés, des enfants qui ne connaissent pas leurs parents. Je crois que ce n’est pas juste. C’est ces faits que je dénonce à travers le single Bikombou.

Comment se présente la collaboration avec vos aînés dans la musique ?

La collaboration avec mes aînés dans la musique se passe très bien. La preuve est que ce single Bikombou a connu la participation de plusieurs grandes personnes en l’occurrence Barassounon qui est une icône de la musique dans le septentrion et au Bénin. J’ai collaboré avec beaucoup d’ainés. Je crois que sur ce point, il n’y a pas assez de soucis. C’est vrai qu’on cherche à mieux collaborer pour des idées plus innovantes.

Parlez nous des difficultés que vous rencontrez

Les difficultés sont beaucoup plus d’ordre organisationnel. Parce que ce dont parlent les artistes, je commence par le vivre. C’est l’artiste même qui doit penser à composer son morceau, c’est lui même qui doit penser à le produire, qui doit faire la promotion, courir derrière les médias pour la diffusion, c’est lui qui doit faire pratiquement tout et là c’est une grande difficulté. Le secteur de la culture n’est pas assez organisé pour que l’artiste musicien Béninois puisse être réellement pris en charge. Et c’est un grand problème.

Est-ce que vous envisagez la sortie d’un 1er album ?

Le projet d’album est en cours. Je ne voudrais pas d’office faire un album mais je suis du genre à laisser passer le naturel, c’est à dire que dès que j’ai un message je vais au studio et je lance. L’album est en cours et ça va se faire progressivement.

Un appel à lancer

D’abord, mon ambition par rapport à ce single est que chaque fois qu’une femme en voulant jeter un enfant, que cette mélodie, que ce chant lui revienne à l’esprit et dans la tête. Ce serait pour moi une joie et une satisfaction totale. C’est pour dire que tout ce que les autorités peuvent faire pour que mon message puisse être entendu qu’elles le fassent. Je crois que leur apport serait vraiment la bienvenue. Nous comptons organiser des séances de sensibilisation contre ces genres de phénomène dans la société et aussi le mariage des enfants. J’appelle aussi les organisations non gouvernementales qui voudraient travailler dans ce sens avec nous à le faire.

Votre mot de la fin

Je voudrais remercier les personnes clées qui ont participé à la réalisation de mon single. Je veux parler de mes amis Daniel Samsounnon et Angelo Moustapha qui ont beaucoup travaillé aussi avec moi. Jonathan Noukpo qui a travaillé pour le clip. Ce sont des personnes exceptionnelles. A travers la qualité du produit vous allez le remarquer. Nous avons travaillé ensemble sur ce projet. Je voudrais aussi remercié Daabaaru pour cette opportunité qu’il me donne de me faire découvrir au monde.

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Daabaaru