Les acteurs communaux de Djougou, Copargo et Ouaké dans le département de la Donga ont été outillés sur la nouvelle Politique Nationale de Santé Communautaire (Pnsc) le jeudi 9 et vendredi 10 février 2023. C’est à travers trois ateliers d’information et de sensibilisation organisés par les maires sous le lead du Préfet. Ces ateliers s’inscrivent dans le cadre de la mise en route de la Politique Nationale de Santé Communautaire (Pnsc). Les sessions d’ateliers ont connu la participation des maires de Ouaké Dramane Ouolou, celui de Copargo Ignace Ouorou, des chefs d’arrondissements, des Icp des formations sanitaires d’arrondissement, des cadres de la Direction Départementale de la Santé (Dds), des responsables en charge de la santé communautaire et au niveau de l’Ong Sian’Son-Dc et leaders sous la supervision du Secrétaire Général (Sg) de la préfecture de Djougou Issaka Yaya Moussa et du Cd-Cnls-Tp Dr Hector Atiogbe.
Wilfried AGNINNIN
Plus rien ne sera comme avant en matière de la santé communautaire au Bénin. C’est pourquoi le gouvernement a adopté le 6 mai 2020, en conseil des ministres la nouvelle Politique Nationale de Santé Communautaire (Pnsc). Pour la vulgarisation de cette nouvelle stratégie auprès des acteurs communaux, le Préfet en collaboration avec l’Ong Sian’Son-Dc le bras opérationnel de sa mise en œuvre a décidé d’organiser des ateliers d’information et de sensibilisation. L’objectif de ces séances est d’obtenir l’adhésion et l’engagement des acteurs communaux de Djougou, Copargo et Ouaké dans la mise en œuvre de la Pnsc.
Au cours de ces ateliers, les participants ont eu droit au rappel sur le contenu du document de la Pnsc, à la synthèse des directives de mise en œuvre, aux rôles et responsabilités des acteurs, aux stratégies, aux modalités de formation et rémunération du Rc et de l’Ascq. De même, le plan de travail de l’Ong Sian’Son-Dc dans la mise en œuvre de cette politique a été aussi présenté.
Ce qu’il faut comprendre de la nouvelle Pnsc
Pour l’assistant du gestionnaire projet chargé du développement local à l’Ong Sian’Son-Dc Hubert Torou, la nouvelle Pnsc apporte des changements salutaires en ce qui concerne la santé communautaire. « Ce qui va changer pratiquement, c’est qu’aujourd’hui il y a l’approche One Health, qui veut dire une seule santé. Au lieu que le Relais Communautaire (Rc) ne parle seulement de la santé humaine, il va parler de la santé environnementale, la santé humaine et la santé animale », a-t-il souligné. Il a également ajouté que cette nouvelle donne comprend essentiellement les Relais Communautaires (Rc) et les Agents de Santé Communautaire Qualifiés (Ascq). Selon Hubert Torou, le Rc ne sera plus payé à 45 000 F cfa par trimestre, mais plutôt à 50 000 F cfa par mois avec un vélo ou pirogue et une tablette pour le travail. Quant à l’Ascq il aura comme salaire 250 000 F cfa par mois avec un moyen roulant.
Dans son intervention, le maire de Ouaké Dramane Ouolou a remercié le gouvernement pour avoir mis en place cette nouvelle politique. « C’est une chance que nous devons saisir avec la plus grande responsabilité », a-t-il promis.
En prenant la parole, le Secrétaire Général (Sg) de la préfecture de Djougou Issaka Yaya Moussa, a salué l’adhésion et l’engagement des acteurs communaux. Il a invité ces derniers à davantage œuvrer pour l’atteinte des objectifs.
Tout en adhérant à cette nouvelle vision, les participants ont pris l’engagement de vulgariser le document auprès des autres acteurs notamment les chefs de villages et conseillers locaux. « Je crois que maintenant l’État a compris que pour que quelque chose marche, il faut commencer par la base. Nous remercions sincèrement le gouvernement, l’Ong Sian’Son-Dc et le partenaire l’Usaid qui appuie cette initiative », s’est réjouie Marie-Noël Legba participante. Selon le Chef d’Arrondissement (Ca) de Copargo Seïdou Garba, c’est une nouvelle ère qui s’ouvre sur la santé communautaire. « La mise en œuvre de cette nouvelle politique va soulager nos populations en matière de leur bien-être. Selon la feuille de route tracée, nous irons dans les arrondissements et villages pour poursuivre les travaux », a-t-il fait savoir.
Il faut souligner qu’une feuille de route a été élaborée et approuvée par les acteurs communaux.